lundi 31 janvier 2011

Bande Son du 18 janvier 2011 : 2ème partie

Suite et fin de l'After de la Bande-Son, cette suite sera plus pop-rock et la fin plutôt hip-hop.

  • Les Bellrays Black lightning

Un groupe marqué par le charisme de sa chanteuse avec son look décalé et une énergie sans faille. D'après les critiques, les anciens disques pêchaient à la production. Sur cet album, ils semblent avoir trouvé la bonne solution.

  • The eighties matchbox B-line Disaster Blood and fire
Groupe anglais de rock garage, ils ont fait sensation mais n'ont jamais marché commercialement. Probablement leur dernier album, ils se sont séparés depuis. Ils font partie de ces groupes qui ont tenté de renouer avec l'énergie primale du rock. On pense à la musique des films de Tarantino.

  • Deerhunter Halcyon digest

Un rock plus cérébral, plus noisy. Les morceaux empruntent à la folk, une folk destructurée. Le songwriting est très précis. Au final, un univers labyrinthique, complexe et spleenien.

  • Yann Tiersen Dust lane

Il y a une vie après Amélie Poulain. Au milieu de 1000 projets, Tiersen trouve le temps de livrer une copie personnelle, sombre et qui sonne post-rock. Le disque est assez oppressant. Le morceau écouté, "Palestine", nous a fait penser aux Écossais de Mogwaï.

  • Paul Weller Wake up the nation

Nous nous sommes rappelés au bon souvenir de l'ex-chanteur des Jams. Un esprit chagrin a justement fait remarquer que les années commençaient à marquer sa voix. Par mesure de sécurité, je tairai le nom de la coupable.

  • Anthony and the Johnsons Swanlights

L'atypique crooner anglais revient avec un album beaucoup moins mélancolique que les précédents. Sa voix si particulière va toujours aussi haut dans les aigus. A noter, une collaboration avec la célèbre chanteuse islandaise Björk.

  • Nouvelle Vague Couleurs sur Paris
L'occasion d'un nouveau blind test avec cet album de reprises du répertoire français des années 70 et 80.

  • Kanye West My beautiful dark twisted fantasy

Kanye West, le rappeur-producteur (ou l'inverse) à l'égo surdimensionné continue ses explorations et construit une pop métissée, mélangeant avec brio musique noire et musique blanche. Un album festif, truffé de guests prestigieux, à la frontière des genres.


Bonus :

  • Janelle Monae The ArchAndroid

La petite protégée de Big Boi (moitié d'OutKast, mais si, souvenez-vous! même si Big Boi en fait c'est l'autre) livre un album ambitieux et foisonnant vaguement R'n'b mais surtout très excitant.


Avec Janelle Monae, faisons un rêve : nous réconcilier avec notre petite sœur, fan de Beyoncé.

  • Eminem Recovery

Eminem revient (ah bon, il était parti?) avec un nouvel album pas très révolutionnaire mais à l'efficacité indéniable. On attend avec plus d'impatience la sortie du prochain Dr Dre, même si là encore la déception devrait finalement l'emporter.

Merci à tous les participants, les prochains rendez-vous cinéma et musique à la médiathèque :
-Mardi 8 février : la Bande-Annonce
-Mardi 22 mars : la Bande-Son

jeudi 27 janvier 2011

Bande Son du 18 janvier 2011 : 1ère partie

Première Bande-Son de l'année et comme d'habitude, beaucoup de nouveautés et de découvertes dans les bacs de la médiathèque.

Petit distinguo technique pour commencer, les disques que nous vous présentons comme nouveautés à la Bande-Son ou à la médiathèque ne sont pas nécessairement des albums qui viennent de sortir, nous faisons une différence entre les documents qui viennent juste de sortir dans le commerce, à proprement parler des nouveautés et des documents "pour le fond", des classiques que nous n'avions pas encore et que nous venons d'acheter et qui sont donc, pour la médiathèque, des nouveautés. Place à la musique.

Nous avons observé attentivement le programme musical proposé par l'épicerie moderne pour les prochains mois. Beaucoup de folk venue du froid, un peu de hip-hop et une programmation élégante, de qualité, quoiqu'un peu attendue peut-être.

Pierre-Yves nous a présenté 3 nouveautés en jazz vocal :
  • Cassandra Wilson Silver pony
  • Lizz Wright Fellowship
  • et la française Virginie Teychené I feel so good

Les 2 Américaines proposent un jazz proche du blues et du rhythm and blues. 2 albums à l'univers varié. "I remember, I believe" extrait de l'album de Lizz Wright :


L'approche de la Française est plus orientée jazz. Elle module sa voix, expose sa grande technique vocale. Un album essentiellement composé de reprises.

3 disques de musique classique ont suivi le jazz vocal :
  • Alexander Agricola Missa in Myne Zyn
  • Patricia Petibon Rosso
  • Robert Schumann Klavierwerke & kammermusik

L'album de musique ancienne Missa in Myne Zyn du compositeur flamand Alexander Agricola est interprété par l'ensemble Capilla Flamenca. L'occasion de découvrir le petit clip suivant au charme quelque peu... suranné et aux moyens techniques... limités :


La diva Patricia Petibon propose une interprétation très personnelle d'extraits de musique baroque. Beaucoup de théâtralité dans son chant. Elle dynamise les airs, leur rend leur modernité en les jouant vraiment. On n'est pas loin de l'opéra.

L'album de Schumann est un concerto avec cordes et piano.

Après cet intermède classique, Anne-Gaëlle nous a présenté 3 autres albums de musique électro:

  • Kollektiv Turmstrasse Rebellion der traümer
  • Four tet there is love in you
  • Electro swing 3
Le Kollektiv Turmstrasse est en fait un duo. Il propose un album progressif avec des rythmes d'ambiance. Beaucoup de mélopées lentes et un ensemble très mélodique. Une musique assez minimale avec peu de changements de rythmes, tout est dans l'ambiance installée et qu'on décline. Il s'agit du 2ème album de ce groupe peu connu en France.
Pour vous faire une idée :




Le 4ème album de Four tet est sorti en mars dernier. Cet artiste tourne depuis 10 ans, enregistre depuis 6 et a la particularité de travailler avec Radiohead (sur le mixage du son). Il est plus proche du courant actuel de l'electronica, genre assez dansant. On a pu entendre ses diverses influences : folk, rock.

La découverte de la compilation Electro swing 3 a été l'occasion d'un petit blind test très comédie musicale : "Singin in the rain", "Cheek to cheek", ...

Après ça, Julien nous a gratifié d'un Instant métal "ultra technique". Ce garçon est si rapide que le billet est déjà sur le blog depuis quelques jours : ici.

La suite de l'After très prochainement.

lundi 24 janvier 2011

L'Instant metal du 18 Janvier 2011

Attention, genres qui se ressemblent et techniques (vous allez voir pourquoi ce dernier mot a beaucoup d'importance). Prière de rester concentré, s'il vous plaît (enfin, après, vous faîtes ce que vous voulez, hein !).

On a donc attaquer tout en douceur (...non, je rigole) avec le brutal death metal. Forcément plus brutal que son grand frère, on note des compositions plus techniques (et de un !), plus rapides ou complètement lourdes et lentes ; et des grunts plus graves et plus agressifs. Pour illustrer tout ça, on a écouté Annihilation By The Hands Of God par Roadrunner United... sans commentaire sur le label.

Ensuite, on a abordé le grindcore/deathgrind avec lequel j'en ai traumatisé quelques-uns non pas à cause du style mais du terme (?!). Notez qu'il y a une différence entre le grindcore et le deathgrind. Les deux sont issus du crust punk (la définition ici) et du metal extrême ce qui donne une musique directe et sans concession très brutale et très rapide. La différence vient du fait que le premier est plutôt simple alors que le deuxième est plus technique (et de deux !). Quoi qu'il en soit, on a écouté Time Waits For No Slave de Napalm Death, puis le moment le plus débile de l'Instant metal avec ULTRA VOMIT avec Pour Un Mosh, version grindcore (dit humorgrind quand ça devient parodique) d'une chanson française bien connue. A vous de deviner laquelle.

Napalm Death

Pochette d'Objectif : Thunes

Poursuivons avec le death metal technique (et de trois !)/mathcore. Le premier est donc plus technique (et de quatre !), mais le deuxième est carrément chaotique dû aux expérimentations de rythmes et de mesures complètement déstructurés. On a donc écouter Future Breed Machine, l'hymne de Meshuggah (FOU en yiddish) ou comment un groupe peut être complètement décalé en sonnant bien.

Meshuggah

Pour finir, on a parlé du black metal symphonique. Un black moins speed et moins agressif comportant des instrumentalisations symphoniques ou des chœurs féminins et des guitares moins saturées. Pour (mal) comprendre tout ça, on a écouté Nymphetamine Fix de Cradle Of Filth. Et si vous trouver que le morceau est trop "easy listening", EH BEN Z'AVEZ QU'A ÉCOUTER TOUT CRADLE OF FILTH !!! Notez que la chanteuse que l'on peut entendre dans le morceau ne fait pas partie du groupe, c'est une guest.

Cradle Of Filth

C'est tout pour cette séance.
Nombre de fois où j'ai utilisé le mot technique dans l'intégralité de l'article : 6.

samedi 22 janvier 2011

Arthur de Guionne Leroy

Cela fait un petit moment qu'on ne vous a pas proposé de courts-métrages d'animation dans la rubrique "La classe en quinze", voici donc chose réparée avec ce court-métrage de la réalisatrice belge Guionne Leroy :

Le roi Arthur s'est perdu, son cheval s'est enfui, le voilà seul. Pire, voilà que tout ce qui l'entoure prend vie et se ligue contre lui ! Ou est-ce juste une apparence...



Guionne Leroy nous propose une fantaisie médiévale sur un air de Purcell extrait de King Arthur. Une comparaison vient aussitôt à l'esprit pour résumer le mélange de malice et de rêverie qui gouverne l'entreprise : Le Chevalier inexistant d'Italo Calvino. Ce film de trois minutes (qui a demandé trois mois de tournage) s'insère dans un programme télé de douze courts métrages d'animation obéissant à la même règle du jeu (imaginer une petite histoire sur un air d'opéra de son choix) mais réalisés avec des techniques différentes.

mercredi 19 janvier 2011

N'oubliez pas qui vous êtes

C'est le producteur Ross Robinson qui parle à un groupe de céréales nerveuses : KoRn, groupe de nu metal (metal avec influences grunge et hip-hop) qui signe un gros retour au sources avec leur nouvel album Korn III : Remember Who You Are, sorti chez...ROADRUNNER.

Pochette de Korn III : Remember Who You Are

Le groupe revient donc à son style d'origine. Le chanteur Jonathan Davis, lui, retrouve sa hargne, sa violence et...son survêtement d'une marque connue qu'il portait durant l'ère des deux premiers albums et qu'il a abandonné à la sortie de Freak On A Leash. Blague à part, la nervosité est au rendez-vous après un album sans titre plutôt moyen. On retrouve les riffs et les mélodies qui faisaient le son du groupe. En bref, un gros retour au sources qui ravira plus d'un fan.

lundi 17 janvier 2011

La hotte du père Noël

Bon, peut-être qu'à l'heure où vous lirez l'article, Noël dernier sera lointain, mais je tenais à vous faire part des disques que le père Noël m'a gentiment apporté.

Pochette de Women And Children LAst

On commence avec le dernier album des Murderdolls, projet parallèle de Joseph Poole aka Wednesday 13 (ex-Frankenstein Drag Queens From Planet 13 et...Wednesday 13 (et oui, un groupe)) et de Joey Jordisson (Slipknot). Le disque sonne punk, metal, et heavy à souhait. On retrouve les doubles grosses caisses et les breaks hardcore de Joey Jordisson avec des riffs très horror punk/punk hardcore et la voix particulière presque éraillée de Wednesday 13. Les fans de glam (metal, on est d'accord...) y trouveront leur bonheur. On passe au deuxième disque qui, je pense, va vous étonner de ma part.

Pochette de Ma Référence

...bon, j'avoue que c'est bizarre pour un métalleux d'écouter du R'n'B. Mais attention, pas n'importe lequel : le Emo R'nB. Jena Lee à l'originalité de nous présenter un R'n'B à grosse influence rock (et même metal, puisqu'on peut citer Linkin Park) qui donne un univers particulier et une atmosphère presque colorée. Seul bémol (mais ça, ça ne vaut que pour les métalleux, et ouais, on est durs en affaire), quelques textes sont vraiment R'n'B, ce qui montre un chouïa manque de profondeur. Enfin, pour ne pas rebuter les fans, je dirais qu'elle fera ce qu'elle veut à ce niveau-là. De toute manière, les guitares se font plus audibles qu'au premier album présenté. En bref, on aime ou on aime pas. Personnellement, j'adore.

vendredi 14 janvier 2011

Le Synopsis : la Bande-Annonce du 7 décembre 2010, épisode 3

Le dénouement tant attendu de la Bande-annonce du 7 décembre.

Nous avons continué notre tour d'horizon des bonnes séries télé entamé lors de la dernière Bande-Annonce. Cette fois, nous avons parlé de Rome, la série la plus chère de l'histoire des séries et sans doute la plus fidèle adaptation historique jamais réalisée. Produite par HBO, comme Six feet under, elle a été tournée en Italie, dans les studios de la Cinecitta.

Le Synopsis : Les destins de deux soldats romains et de leurs familles alors que la République Romaine est en train de s'effondrer en laissant peu à peu la place à un Empire.



L'une des grandes réussites de la série est son réalisme. Les décors ont été reconstitués avec beaucoup de minutie, les scènes de bataille sont spectaculaires et convaincantes et l'atmosphère du Rome de l'époque, décadente, sexuelle et violente est excellemment rendue. Les débats et l'arrière-plan politique sont fidèlement retranscris et les événements historiques sont respectés. C'est donc une belle réussite qui vous attend prochainement dans les rayons de la médiathèque.

Pour finir, Anne-Gaëlle nous a parlé d'une série d'un autre genre, The Shield.
Le Synopsis : Pour rétablir l'ordre dans les secteurs les plus dangereux de Los Angeles, une brigade de police en arrive à mettre en œuvre des méthodes plutôt expéditives et inhabituelles.



Une série dans laquelle les personnages sont tellement détestables qu'ils en deviennent attachants. Une fois n'est pas coutume, les rôles sont inversés dans The Shield. Pour maintenir un semblant d'ordre, les flics de cette série sont de véritables bandits. Cette série policière jouant sur les paradoxes est une des première du genre. Le succès de cette recette ne s'est pas démenti depuis, on pense à Dexter dans laquelle un médecin légiste devient un serial killer



ou encore à Breaking bad dans laquelle un prof de chimie devient dealer de drogue dur.



Et comment parler de série policière sans évoquer Les Experts (CSI pour la VO)



et comment parler de "Trash talk" sans évoquer Les Sopranos, sommet du genre.



Voilà pour le Synopsis de cette Bande-Annonce. Merci à tous les participants et rendez-vous le mardi 18 janvier pour la prochaine Bande-Son et le mardi 8 février pour la prochaine Bande-Annonce.

jeudi 13 janvier 2011

Le Synopsis : la Bande-Annonce du 7 décembre 2010, épisode 2

Suite du compte-rendu de la Bande-Annonce du 7 décembre.

Anne-Gaëlle nous a parlé d'un maître du cinéma d'animation japonaise, Satoshi Kon. Disparu en août dernier, il était réalisateur de manga animé. Il avait fait ses armes en tant qu'assistant sur le cultissime film d'animation Akira (dont les mangas sont présents à la médiathèque).

Nous avons évoqué ses 4 films :
  • Perfect Blue
  • Tokyo Godfathers
  • Milennium actress
  • Paprika
Perfect blue
Le Synopsis : C'est sans regret que Mima, chanteuse, quitte son groupe pour se consacrer a une carrière de comédienne. Elle accepte un petit rôle dans une série télévisée. Cependant son départ brusque de la chanson a provoqué la colère de ses fans et plus particulièrement celle de l'un d'eux.
Le mystérieux traqueur passe à l'acte en dévoilant en détail la vie de la jeune femme sur Internet, puis en menaçant ses proches. Plusieurs incidents violents se produisent dans l'entourage de Mima et elle réalise que son existence se confond dangereusement avec la série télé.




Le film date de 1997, du début d'internet et déjà il pose la question de ce qu'on peut mettre ou non sur la toile. La structure narrative est assez déroutante, le film intègre plusieurs mondes différents, passant du réel au monde du rêve en se délectant de perdre le spectateur en chemin. Une expérience rare et envoutante dans laquelle le sens est à chercher dans la perte du sens.

Tokyo Godfather est un film plus traditionnel, sorte de conte de noël, fable moral sur l'entraide. C'est le seul film de Satoshi Kon où l'humour est fortement présent. C'est aussi le plus accessible pour un public enfant.
Le Synopsis : A Tokyo, pendant les fêtes de Noël, trois amis sans abri trouvent un bébé abandonné et une mystérieuse clé annonciatrice de folles aventures.




Milennium actress
Le Synopsis : Le réalisateur de documentaires Genya Tachibana interview la vieille actrice Chiyoko Fujiwara. Ensemble, tous deux se plongent dans le passé de la comédienne.



L'histoire n'est pas sans rappeler Perfect Blue. On retrouve cette envie et ce plaisir à perdre le spectateur.

Paprika
Le Synopsis : Dans le futur, un nouveau traitement psychothérapeutique nommé PT a été inventé. Grâce à une machine, le DC Mini, il est possible de rentrer dans les rêves des patients, et de les enregistrer afin de sonder les tréfonds de la pensée et de l'inconscient.
Alors que le processus est toujours dans sa phase de test, l'un des prototypes du DC Mini est volé, créant un vent de panique au sein des scientifiques ayant développé cette petite révolution. Dans de mauvaises mains, une telle invention pourrait effectivement avoir des résultats dévastateurs.
Le Dr. Atsuko Chiba, collègue de l'inventeur du DC Mini, le Dr. Tokita, décide, sous l'apparence de sa délurée alter-ego Paprika, de s'aventurer dans le monde des rêves pour découvrir qui s'est emparé du DC Mini et pour quelle raison. Elle découvre que l'assistant du Dr. Tokita, Himuro, a disparu...




Un film à voir. Graphiquement superbe, l'univers est très vaste et il faut s'y laisser emporter. Ce film a fortement inspiré le gros succès commercial 2010 Inception de Christopher Nolan, avec sa structure complexe et fascinante de rêves imbriqués.



Suite et fin de la Bande-Annonce du 7 décembre 2010 dans le prochain Synopsis.

mercredi 12 janvier 2011

Le Synopsis : la Bande-Annonce du 7 décembre 2010, épisode 1

Le 7 décembre dernier, on se réunissait encore à la médiathèque pour parler cinéma. Petit rappel sur les rendez-vous :
  • un mois sur 2, la Bande-Son : club d'écoute musical
  • le mois suivant, la Bande-Annonce : même principe, autour du 7ème art
Affaire de cinéphiles donc, mais pas seulement, à la Bande-Annonce, on débat, on partage et on ouvre le champs à ce qui n'est pas du cinéma "traditionnel".
Pour preuve, le dernier film d'Assayas que nous a présenté Pierre-Yves : Carlos.
Déjà dans les bacs de la médiathèque, le film d'Assayas est une trilogie, un très long métrage, bref, un film pas exactement comme les autres.

Le Synopsis : Véritable mythe, Carlos est au cœur de l’histoire du terrorisme international des années 1970 et 1980, de l’activisme pro-palestinien à l’Armée rouge japonaise.
A la fois figure de l’extrême gauche et mercenaire opportuniste à la solde des services secrets de puissances du Moyen-Orient, il a constitué sa propre organisation, basée de l’autre côté du rideau de fer, active durant les dernières années de la guerre froide. Le film est l’histoire d’un révolutionnaire internationaliste, manipulateur et manipulé, porté par les flux de l’histoire de son époque et de ses dérives.
Nous le suivrons jusqu’au bout de son chemin, relégué au Soudan où la dictature islamiste, après l’avoir un temps couvert, l’a livré à la police française. Personnage contradictoire, aussi violent que l‘époque dont il est une incarnation, Carlos est aussi une énigme.




Un mot sur le réalisateur, Olivier Assayas. Auteur de l'après Nouvelle-vague, il se fait connaître fin des années 80, début des années 90. Représentant d'une certaine cinéphilie française, il est célèbre pour sa grande connaissance de la musique, son frère est le fondateur du journal les Inrockuptibles. Son parcours et sa fascination pour la fin des années 70 l'ont entraîné vers le personnage de Carlos.

La démarche d'Assayas et l'un des intérêts du film, c'est de trouver comment filmer 30 ans d'histoire contemporaine, comment filmer des événements où l'image est très présente.
Et le réalisateur réussit son pari, il présente un personnage sombre, un peu antipathique, parfois romanesque, mais avant tout un tueur de sang-froid.

Le film se divise en trois parties :
  1. Carlos monte ses gros coups, le temps des succès et de l'épate
  2. La machine commence à s'enrayer mais Carlos devient une légende populaire
  3. Le déclin, l'Histoire qui tourne et le terroriste au milieu, incapable de le sentir
Nous avons parcouru le site de canal + dédié au film que vous retrouverez ici. Le site est intéressant, bien construit, on peut y voir des bandes-annonces, des archives d'époque, des extraits du film, des interviews de l'équipe technique, etc. On regrettera seulement le léger manque de sobriété de l'ensemble.

En bref, Carlos est un film très intéressant qui bouscule les frontières du genre et dans lequel Assayas exprime son talent et ses thèmes chers : la musique, comment filmer la modernité, la complexité du monde.

On a évoqué quelques uns de ses films présents à la médiathèque :

Fin août, début septembre
Le Synopsis : Chronique de la vie de deux amis, Gabriel et Adrien, depuis la fin août jusqu'au début septembre de l'année suivante. Adrien, malade, se trouve confronté au terme précoce de son existence. Quant à Gabriel, il est déchiré par deux amours et devra progressivement se détacher de l'influence d'Adrien.



L'eau froide
Le Synopsis : Dans la France du début des années 70, le difficile apprentissage de la vie d'adulte pour deux adolescents mal aimés, Christine et Gilles. La première, placée en hôpital psychiatrique par son père, s'enfuit pour rejoindre le second à une soirée qui se tient dans une maison abandonnée. Là, les deux jeunes gens décident de partir en Lozère.

Un extrait :


Le thème de Carlos nous a également fait digresser sur le très beau Dial H-I-S-T-O-R-Y. Ce film, programmé à la Mostra de Venise, est constitué d'images d'archive sur les prises d'otages dans les avions.



Dans le prochain Synopsis, nous parlerons du réalisateur de manga animé Satoshi Kon. Affaire à suivre!

lundi 10 janvier 2011

Dans les flammes

Ce qui auront lu cet article auront compris de quoi je parle : les pionniers du death mélodique, IN FLAMES. Fondé en 1990, le groupe aura tendance à s'éloigner du genre s'orientant plus vers le metal alternatif mais en gardant beaucoup d'éléments de leur style d'origine. On va s'attarder sur le dernier album, celui dont j'ai pu vous parler lors de la dernière séance de l'Instant metal : A Sense Of Purpose.

Pochette de A Sense Of Purpose

Un album mélodique à souhait, même parfois mélancolique qui vous donnerait presque envie de pleurer. On peut notamment citer Alias avec un des rares passages acoustiques du disque et The Chosen Pessimist avec des samples et des claviers magnifiques et un Anders Fridén complètement dans l'ambiance du morceau. En parlant de chant, on peut noter que cet album est très orienté voix claires même si on retrouve quelques petits grognement par-ci par-là. En bref, un bon petit album pour ceux qui voudrait se mettre au death mélodique sans la brutalité habituelle du death metal.
Le line-up pendant l'enregistrement :
  • Anders Fridén : chant
  • Jesper Stömblad : guitare
  • Björn Gelotte : guitare
  • Peter Iwers : basse
  • Daniel Svensson : batterie
Le guitariste Jesper Strömblad, lui, à quitter le groupe en 2010. Il n'a pour l'instant pas été remplacé, mais, en live, son poste est occupé par Niklas Egelin.