lundi 27 juin 2011

La Bande-Annonce du 7 juin 2011, Dernière

Détour par la Belgique pour terminer cette B-A :

Le gamin au vélo des frères Dardenne
Le Synopsis : Cyril, bientôt 12 ans, n'a qu'une idée en tête : retrouver son père qui l'a placé provisoirement dans un foyer pour enfants. Il rencontre par hasard Samantha, qui tient un salon de coiffure et qui accepte de l'accueillir chez elle pendant les week-ends. Mais Cyril ne voit pas encore l'amour que Samantha lui porte, cet amour dont il a pourtant besoin pour apaiser sa colère...



Un film touchant sur la paternité avec toujours cet univers social défavorisé que les frères Dardenne filment si bien.

Restons en Belgique, côté flamand cette fois, avec La Merditude des choses de
Felix Van Groeningen
Le Synopsis :
Gunther Strobbe a 13 ans et une vie compliquée. Le jeune garçon partage le toit de sa grand-mère avec son père et ses trois oncles. Quotidiennement, il baigne dans un climat de beuveries effrénées, de drague éhontée et de glande constante... Tout porte à croire qu'il subira le même sort, a moins qu'il ne parvienne à se "démerder" de là...



Les acteurs sont extraordinaires. Le réalisateur parvient à filmer la tendresse qui unie cette fratrie, malgré le manque de tout et la misère. Un film qui restera.

Belgique toujours et ce film présent à la médiathèque : Eldorado de Bouli Lanners
Le Synopsis :
Yvan, dealer de voitures vintage, la quarantaine colérique, surprend le jeune Elie en train de le cambrioler. Pourtant, il ne lui casse pas la gueule. Au contraire, il se prend d'une étrange affection pour lui et accepte de le ramener chez ses parents au volant de sa vieille Chevrolet.
Commence alors le curieux voyage de deux bras cassés à travers à un pays magnifique, mais tout aussi déjanté.




Passons à un registre complètement différent avec La ballade de l'impossible de
Tran Anh Hung
Le Synopsis :
Tokyo, fin des années 60. Kizuki, le meilleur ami de Watanabe, s’est suicidé. Watanabe quitte alors Kobe et s’installe à Tokyo pour commencer ses études universitaires. Alors qu’un peu partout, les étudiants se révoltent contre les institutions, la vie de Watanabe est, elle aussi, bouleversée quand il retrouve Naoko, ancienne petite amie de Kizuki. Fragile et repliée sur elle-même, Naoko n’a pas encore surmonté la mort de Kizuki. Watanabe et Naoko passent les dimanches ensemble et le soir de l’anniversaire des 20 ans de Naoko, ils font l’amour. Mais le lendemain, elle disparaît sans laisser de traces. Watanabe semble alors mettre sa vie en suspension depuis la perte inexplicable de ce premier amour. Lorsqu’enfin il reçoit une lettre de Naoko, il vient à peine de rencontrer Midori, belle, drôle et vive qui ne demande qu’à lui offrir son amour.



On se souvient du réalisateur franco-vietnamien Tran Anh Hung notamment pour L'Odeur de la papaye verte. Il s'agit ici d'une adaptation d'un best-seller d'Haruki Murakami publié en 1987. Le titre original du roman, Norwegian wood, est une référence à la célèbre chanson des Beatles. L'excellente actrice Rinko Kikuchi, déjà aperçue dans Babel de González Inárritu, incarne la sensible Naoko. Le film est volontiers contemplatif, truffé de séquences très élégantes (on pense par exemple à la main de Watanabe qui glisse jusqu'à Naoko lors de leurs retrouvailles ou encore à un plan en voiture qui n'est pas sans rappeler Wong Kar-Waï). Les thèmes forts que développe le film sont abordés avec finesse : le suicide, la quête amoureuse et spirituelle, la responsabilité de chacun envers ses proches.

Enfin et pour terminer, nous nous sommes plutôt réjouis du prix d'interprétation masculine décerné à Jean Dujardin pour sa prestation dans The Artist...



... Et c'est avec impatience qu'on attend le Melancholia de Lars Von Trier.



Merci à tous les participants, rendez-vous à la rentrée ou avant ça dans les rayons de l'espace image et son.
Et n'oubliez pas cet été d'aller voir le cinéma en plein air à Lyon, ici ou encore ici.

vendredi 24 juin 2011

La Bande-Annonce du 7 juin 2011, Deuxième

Deuxième partie de la B-A du 7 juin :

Quelques uns de nos achats récents triés sur le volet :

Stromboli de Roberto Rossellini
Le Synopsis : Assignée dans un camp de réfugiés, Karin, une jeune Lituanienne, ne peut quitter l'Italie de l'après-guerre. Dans ces moments difficiles, elle accepte d'épouser Antonio, jeune pêcheur de l'île volcanique de Stromboli. Mais la vie sur l'île devient rapidement un enfer pour elle. Dans un environnement hostile où se dressent à la fois la barrière de la langue et la violence de son mari, elle décide de fuir...



On s'est souvenu de la biographie mouvementée d'Ingrid Bergman qui a quitté mari et enfants pour rejoindre
Rossellini et tourner dans Stromboli. On s'est souvenu aussi du traitement ignoble que lui ont infligé l'opinion publique et les médias américains de l'époque pour cette raison.

Le Septième sceau d'Ingmar Bergman
Le Synopsis : De retour des croisades, le chevalier Antonius Blok rencontre la Mort sur son chemin. Il lui demande un délai et propose une partie d'échecs. Dans le même temps, il rencontre le bateleur Jof et sa famille. Jof a vu la vierge Marie. Un des films qui fit découvrir le cinéma suédois et qui contribua à la grande notoriété de Bergman.



Un film philosophique et un immense chef-d’œuvre du cinéma, intelligent et drôle.

A la poursuite du diamant vert de Robert Zemeckis
Le Synopsis :
Une jeune romancière a succès part en Colombie à la recherche de sa sœur qui a été kidnappée. Accompagnée d'un aviateur quelque peu blasé, elle affrontera les dangers d'une jungle inhospitalière pour récupérer un fabuleux diamant qui servira de monnaie d'échange.



Un succès oublié des années 80. Un bon film d'aventure, à voir en famille.

On continue avec les derniers films vus par les participants :

Minuit à Paris le dernier Woody Allen
Le Synopsis :
Un jeune couple d’américains dont le mariage est prévu à l’automne se rend pour quelques jours à Paris. La magie de la capitale ne tarde pas à opérer, tout particulièrement sur le jeune homme amoureux de la Ville-lumière et qui aspire à une autre vie que la sienne.



Plaisant. On se laisse facilement embarquer par le charme de l'ensemble. Depuis quelques films, Allen semble avoir trouvé une méthode, une recette et il l'applique à chaque fois. On regrette un peu la période Manhattan.

Infiltration de
Dover Kosashvili
Le Synopsis :
Ils ont dix-huit ans et sont les nouvelles recrues de l’armée israélienne, ils arrivent des quartiers riches de Jérusalem, des bidonvilles ou des kibboutzim. Malgré les grands écarts sociaux ou ethniques, et les inégalités physiques ou intellectuelles, ils se passionnent pour les mêmes choses, l'amour, le foot, la musique, la philosophie…Durant les 3 mois de l’été 1956, ils vont vivre une expérience qui va bouleverser leur vie, celle de l’apprentissage de la plus redoutable activité de l’humanité : la guerre.



Un huis clos avec les réformés de l'armée israélienne de 1956. On ne voit pas la guerre, il ne s'agit que du camp d'entraînement. Les personnages, hauts en couleur, prêtent à rire. Le propos du film, c'est la vie de ces jeunes hommes entre eux.

Intervention divine d'
Elia Suleiman, film palestinien de 2002
Le Synopsis :
Es, un Palestinien vivant à Jérusalem, est amoureux d'une Palestinienne de Ramallah. L'homme est partagé entre son amour et la nécessité de s'occuper de son père, très fragile. En raison de la situation politique, la femme ne peut aller plus loin que le checkpoint situé entre les deux villes. Les rendez-vous du couple ont donc lieu dans un parking désert près du checkpoint.



Un film avec un vrai regard, à l'humour grinçant et burlesque. Il est traversé de plans récurrents avec un ballon, comme on peut le voir sur l'affiche.


Nous avions parlé du Detective Dee de Tsui Hark lors de la dernière B-A, le film n'était pas encore sorti. Au final, on a été d'autant plus déçu que la bande-annonce était des plus alléchantes. Le scénario n'est pas très bon et les personnages versent un peu trop dans la caricature. On ne tient pas encore le nouveau Tigres et dragons.

La dernière partie de la B-A dans quelques jours.

mardi 21 juin 2011

La Bande-Annonce du 7 juin 2011, Première

Déjà la dernière B-A de la saison et pour commencer, une bonne nouvelle : la Bande-Annonce, comme sa grande sœur la Bande-Son, se mensualise. A partir de la rentrée prochaine, on vous propose un rendez-vous par mois, toujours le mardi, avec une fois sur 2 ou sur 3, selon les événements, des séances à l'extérieur (avant-première, conférence, etc.).

Place au cinéma et au très commenté Tree of life de Terrence Malick, palme d'or du dernier festival de Cannes
Le Synopsis : Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l'oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu'il affronte l'individualisme forcené d'un père obsédé par la réussite de ses enfants. Jusqu'au jour où un tragique événement vient troubler cet équilibre précaire...



Le film a suscité une certaine polémique. Les avis sont peu nuancés : l'enthousiasme ou l'incompréhension. Malick est un réalisateur inclassable, un cinéaste qui fait ce qu'il veut à l'instar d'un Stanley Kubrick. On a pu lui reprocher son maniérisme, le côté fumeux du film. D'autres ont pointé l'aspect maladroit, inabouti.
Plusieurs grands thèmes dans son œuvre : la mélancolie, la grâce, la nature. Il met en scène l'homme à la recherche du paradis perdu et particulièrement l'homme américain. Les Américains se sont eux-mêmes chassés du paradis, comme Adam. Le réalisateur écorne à chaque film le rêve américain, on pense entre autre au Nouveau monde, l'histoire de Pocahontas à la sauce Malick. C'est l'Amérique des pères fondateurs.
The tree of life traite aussi (certains diront surtout) de religion. Mais si le film est empreint de religiosité, il n'est pas religieux. La religiosité est une constante dans ses films.
Côté critique, la durée interminable de certains plans de nature peut faire perdre le fil de l'histoire. Le film est parfois agaçant. Malick échoue à faire dire aux images ce qu'il voudrait leur faire dire. Mais son film, peut-être un peu naïf, laisse beaucoup de portes ouvertes.

Pour rester dans la thématique, nous avons évoqué une série de films traitant de la grâce ou qui sont une passerelle vers elle, qui nous la font toucher.

Mary d'Abel Ferrara, nouveauté dans les bacs de la médiathèque
Le Synopsis :
Mary s'inspire de la mythique Marie Madeleine, disciple de Jésus. Ce récit évoque trois personnages liés par son esprit et son mystère... Marie Palesi, actrice, l'incarne pour le cinéma et reste illuminée par ce personnage. Tony Childress, réalisateur, joue Jésus Christ dans son propre film. Ted Younger, célèbre journaliste, anime une émission sur la foi. Entre fascination et quête spirituelle, le destin les réunira...



Ferrara filme les laissés-pour-compte, des personnages en quête de lumière. Il aime représenter la piété populaire, des statues de Vierge Marie auréolées de néons crillards. Dans ce long métrage de 2005, Ferrara s'intéresse toujours à la religion, mais il ne s'agit plus d'une histoire de laissés-pour-compte. Il a beaucoup d'amour pour ses personnages.
Juliette Binoche joue une actrice qui a joué Marie-Madeleine. Elle a eu une révélation et se retire du monde.
Matthew Modine joue un réalisateur très référencé par Scorsese et Pasolini.
Forest Whitaker joue un animateur télé de shows religieux et qui bascule dans le péché.
On a plusieurs points de vue sur la foi ou l'absence de foi. Il y a une honnêteté chez le cinéaste qui explore ses racines, géographiques et religieuses. Les films de Ferrara sont produits grâce à des financements italiens, là encore, ça n'est pas un hasard.

Toujours dans la grâce, un des participants a évoqué Two lovers de James Gray
Le Synopsis :
New York. Leonard hésite entre suivre son destin et épouser Sandra, la femme que ses parents lui ont choisi ou se rebeller et écouter ses sentiments pour sa nouvelle voisine, Michelle, belle et volage, dont il est tombé éperdument amoureux. Entre la raison et l'instinct, il va devoir faire le plus difficile des choix...



Plusieurs moments de grâce, le délicat James Gray réussit à capter la construction du sentiment amoureux.

Grâce encore avec The Fountain de
Darren Aronofsky
Le Synopsis : Le combat à travers les âges d'un homme pour sauver la femme qu'il aime.
Espagne, XVIe siècle. Le conquistador Tomas part en quête de la légendaire Fontaine de jouvence, censée offrir l'immortalité.
Aujourd'hui. Un scientifique nommé Tommy Creo cherche désespérément le traitement capable de guérir le cancer qui ronge son épouse, Izzi.
Au XXVIe siècle, Tom, un astronaute, voyage à travers l'espace et prend peu à peu conscience des mystères qui le hantent depuis un millénaire.
Les trois histoires convergent vers une seule et même vérité, quand les Thomas des trois époques - le guerrier, le scientifique et l'explorateur - parviennent enfin à trouver la paix face à la vie, l'amour, la mort et la renaissance.




Un film sur la réincarnation filmé en noir et jaune (!?), à l'esthétique surprenante. Les 3 histoires parallèles sont jouées par les mêmes acteurs. La bande-son est très belle.

C'est tout pour cette première partie.
A noter dans vos agendas : la projection proposée par
Décalage, Section Ciné-Club, vendredi 24 juin 2011, 20h30 à l'Espace jeunes de Chassieu (72 route de Lyon) : La vie de Brian des Monty Python.