vendredi 25 février 2011

mercredi 23 février 2011

lundi 21 février 2011

La Bande-Annonce du 8 février 2011, 2ème partie

Bande-Annonce, la suite :

Après cela, nous avons parlé des films à l'écran.

-Et pour commencer le dernier Clint Eastwood, Au-delà
Le Synopsis : L'histoire de trois personnages hantés par la mort et les interrogations qu'elle soulève. George, Américain d'origine modeste ; Marie, journaliste française et Marcus, un jeune garçon de Londres. Leurs destinées vont finir par se croiser pour tenter de répondre au mystère de l'Au-delà.


Au final un petit film pour une grande question. Après le très christique Gran Torino, Eastwood semble vouloir filmer l'autre côté (vieillissant Clint ?). Et le sujet est difficile voire épineux, surtout en Europe dans une société largement déchristianisée.
Le film traite de l'absence, comment vivre cette absence.
La plupart des effets sont attendus, téléphonés. Cécile de France est un peu en-dessous. L'ensemble est creux et manque sérieusement de profondeur. Un traitement hollywoodien, stéréotypé et formaté auquel le réalisateur ne nous avait pas habitué.

Il y a cependant quelques réussites dans ce film : le jeu de Matt Damon, tout en retenu, la manière de rendre compte du Village-Monde avec 3 vues différentes réunies par l'au-delà et une scène très gracieuse et inattendue, qui ne dure qu'un instant, alors que l'héroïne arrive dans une clinique de soins palliatifs, elle aperçoit une jeune fille en train de mourir. On n'a pas souvenir d'avoir vu la mort filmée d'aussi prêt.

-Somewhere de Sofia Coppola
Le Synopsis : Johnny Marco, auteur à la réputation sulfureuse vit à l'hôtel du Château Marmont à Los Angeles. Il va recevoir une visite inattendue : sa fille de 11 ans.

Le sujet est intéressant : la vacuité d'une vie de star et le regard d'une enfant de 10 ans sur cette vie. Mais le film a divisé :
  • D'un côté on a été profondément ennuyé. Plein de bonne volonté au départ, on s'est vite heurté à la froideur et au manque d'émotion de l'ensemble.
  • et d'un autre côté, on a été touché par le personnage complètement à bout, vidé de son inspiration et de tout sens, sans vie, sans flamme et qui redevient au contact de sa fille, un être humain.
Qu'on aime ou pas, il y a quelque chose de moderne chez Sofia Coppola, cette façon de filmer des personnages en quête d'histoire. On pense à Jim Jarmusch et notamment son dernier film The limits of control dont on vous a déjà parlé ici.

-The green hornet de Michel Gondry
Le Synopsis : Le directeur du journal Daily Sentinel se transforme la nuit en super-héros connu sous le nom de Frelon Vert. Il est secondé par Kato, l'expert en arts martiaux.


Premier blockbuster pour le réalisateur français avec cette adaptation d'un célèbre comic. Les ficelles sont grosses et l'humour se situe largement en-dessous de la ceinture mais c'est ce qu'on demande à ce genre de film. Et puis les scènes de baston sont superbes alors que demande le peuple?

-Enfin et juste pour le plaisir de revoir le beau Clint, on s'est régalé de cette jolie séquence sortie de nulle part, extraite du film Le canardeur de Michael Cimino. Amis des bêtes et âmes sensibles, passez votre chemin.


-Sans transition, nous avons évoqué Steamboy du maître Katsuhiro Ôtomo, réalisateur culte du non moins culte Akira.
Le Synopsis :
En 1851, à l'époque de l'Angleterre victorienne, Ray, un gamin surdoué, réussit à maîtriser une nouvelle invention ultra puissante et dévastatrice et va l'utiliser pour lutter contre les forces du mal, sauver sa famille et Londres de la destruction.


Le film, en plus d'être graphiquement remarquable, met en lumière la culture Steampunk. Le Steampunk se base sur une esthétique rétro-futuriste. A la base, c'est un mouvement littéraire mais on le retrouve dans le cinéma, l'architecture, la mode, ... C'est un savant mélange entre les codes (vestimentaires entre autre) de la société victorienne du 19ème et les technologies de pointe. L'univers du Steampunk est basé sur les pendules, les dirigeables, les roues crantées. Jules Verne bien sûr est un référent et avec lui toute la science-fiction "mécanique". On a aussi le comic La ligue des gentlemen extraordinaires qui s'inspire du style steampunk.

Steamboy
est sorti en 2004. La vision qu'il propose du Londres 19ème siècle est époustouflante. L'univers est extrêmement riche, plein d'éléments, il faut plusieurs visionnages du film pour se rendre compte de l'incroyable finesse des détails. Cette richesse est, comme souvent chez Ôtomo, mise en valeur par des scènes d'explosion. Akira utilisait déjà ce procédé, le mangaka mène une réflexion sur la puissance destructrice atomique.

Pour en revenir au Steampunk, une première soirée aura lieu à Lyon en mai. Et pour ceux qui voudront en savoir plus, on peut trouver à la librairie Le bal des ardents, des ouvrages sur le steampunk, publiés chez l'éditeur lyonnais : Les moutons électriques.

-Place aux séries avec le Jekyll de Steven Moffat.
Le Synopsis : Mister Hyde est de retour ! Mais que les braves gens se rassurent, aujourd'hui, le docteur Jackman (Jekyll, pour les intimes) vit (presque) en harmonie avec son alter égo maléfique. Pourtant, mister Hyde ignore que Jekyll a une famille, dont il s'emploie par tous les moyens à cacher l'existence. Sa petite vie tranquille est bouleversée le jour où une vieille organisation connaissant son secret décide de l'utiliser pour servir ses intérêts.


Malgré les apparences, il s'agit d'une série pleine d'humour et pas d'une série d'horreur. Cette adaptation de la nouvelle de Stevenson est une excellente surprise. La performance de l'acteur vaut à elle seule le détour.

On a encore parlé de The good german de Soderbergh à l'intrigue un brin compliqué et de To be or not to be
le classique indémodable et drôle d'Ernst Lubitsch. Puis il était temps de nous quitter et de nous donner rendez-vous bientôt :
  • le mardi 22 mars pour la prochaine Bande-Son
  • et le mardi19 avril pour la prochaine Bande-Annonce
D'ici là, bonnes séances à tous.

vendredi 18 février 2011

La Bande-Annonce du 8 février 2011, 1ère partie

Nouveau Synopsis pour vous faire revivre la dernière Bande-Annonce (presque) comme si vous y étiez. Pour ceux qui aurait raté un épisode le Synopsis c'est le compte rendu du rendez-vous bimensuel cinéphile précédemment cité : La Bande-Annonce. Vous suivez ? Les autres Synopsis ici.

Le programme de la soirée dans le désordre :
  • Les bandes-annonces des films à l'écran
  • Les nouveautés de la médiathèque
  • On continue notre exploration dans l'univers des mangas animés...
  • ... et dans celui des séries télés exigeantes et bientôt disponibles à la médiathèque
On commence par une sélection des derniers achats de DVD de fiction de la médiathèque.

-Tournée de Mathieu Amalric
Le Synopsis : Producteur de télévision parisien à succès, Joachim avait tout plaqué - enfants, amis, ennemis, amours et remords - pour repartir à zéro en Amérique à l’aube de ses quarante ans. Il revient avec une tournée de strip-teaseuses «New Burlesque» à qui il a fait fantasmer la France… Paris !
De port en port, l’humour des numéros et les rondeurs des filles enthousiasment les hommes comme les femmes. Mais leur rêve d’achever la tournée en apothéose à Paris vole en éclats : la trahison d’un vieil «ami» fait perdre à Joachim la salle qui leur était promise. Un bref aller et retour dans la capitale s’impose, qui rouvre violemment les plaies du passé...


-Tsar de Pavel Lounguine
Le Synopsis : 1565. Ivan le Terrible, tsar de Russie, subit une défaite dans la longue guerre qui l'oppose à la Pologne. Il ne voit autour de lui que trahison. Pour lutter contre les traîtres, il crée une garde personnelle, "les Chiens du tsar", dont le signe de reconnaissance est une tête de chien accrochée à leur selle. "Les Chiens du tsar" plongent la Russie dans un bain de sang. Effaré, le métropolite - le chef de l'Eglise russe - se réfugie dans un monastère. Ivan le Terrible croyant comprendre et interpréter les signes, voit le Jugement dernier approcher...


L'histoire d'Ivan le Terrible filmée par le génial Pavel lounguine, 65 ans après la première partie d'Ivan le Terrible, le chef d'œuvre inachevé d'Eisenstein.

-Les herbes folles d'Alain Resnais
Le Synopsis : Marguerite n'avait pas prévu qu'on lui volerait son sac à la sortie du magasin. Encore moins que le voleur jetterait le contenu dans un parking. Quant à Georges, s'il avait pu se douter, il ne se serait pas baissé pour le ramasser.



On est quand même un peu déçus, déçus que ce soit le "vieux" Resnais qui fasse ce que les "jeunes" réalisateurs n'ont même pas idée de faire.

-Robin des bois de Ridley Scott
Le Synopsis : À l’aube du treizième siècle, Robin Longstride, humble archer au service de la Couronne d’Angleterre, assiste à la mort de son monarque, Richard Coeur de Lion.
De retour en Angleterre et alors que le prince Jean, frère cadet de Richard, prend possession du trône, Robin se rend à Nottingham où il découvre l’étendue de la corruption qui ronge son pays.
Robin entre en résistance et rallie à sa cause une petite bande de maraudeurs. Brigand pour les uns, héros pour les autres, la légende de "Robin des bois" est née.


Une bonne reconstitution malgré un acteur principal un peu faible. Il y a de très belles scènes de batailles. Philippe Auguste est finement interprété par Jonathan Zaccaï, un roi calculateur et mesquin. Quel plaisir de voir endosser le rôle de méchant aux Français !

-L'affaire Farewell de Christian Carion
Le Synopsis : Moscou, au début des années 80, en pleine Guerre Froide.
Sergueï Grigoriev, colonel du KGB déçu du régime de son pays, décide de faire tomber le système. Il prend contact avec un jeune ingénieur français en poste à Moscou, Pierre Froment. Les informations extrêmement confidentielles qu'il lui remet ne tardent pas à intéresser les services secrets occidentaux.
Homme sans histoires, Pierre Froment se retrouve précipité au cœur de l'une des affaires d'espionnage les plus stupéfiantes du XXème siècle. Une affaire qui le dépasse et qui menace bientôt sa vie et celle de sa famille...


Plutôt réussi. Une histoire improbable, complexe mais bien menée. Les acteurs sont bons.

-Aviator de Martin Scorsese
Le Synopsis : Aviator couvre près de vingt ans de la vie tumultueuse d'Howard Hugues, industriel, milliardaire, casse-cou, pionnier de l'aviation civile, inventeur, producteur, réalisateur, directeur de studio et séducteur insatiable. Cet excentrique et flamboyant aventurier devint un leader de l'industrie aéronautique en même temps qu'une figure mythique, auréolée de glamour et de mystère.


Pas le meilleur Scorsese.

Et aussi :
-La panthère rose de Blake Edwards
-L'homme de la plaine, un western d'Anthony Mann avec James Stewart
-La captive aux yeux claires de Howard Hawks
-Inception de Christopher Nolan
-Soul kitchen de Fatih Akin dont nous avons déjà parlé ici même.
-... et bien d'autres à venir découvrir dans les bacs de la médiathèque.

A noter que les premières séries (Rome et True blood) sont arrivées et qu'il n'y en aura pas pour tout le monde !

Voilà pour les nouveautés à la médiathèque.

La suite de la Bande-Annonce du 8 février dans les prochains Synopsis.

mardi 15 février 2011

Instantané de concert : Disappears, Chicago, ill. au Sonic, Lyon


Belle découverte hier soir sur la scène de la péniche rouge, j'ai nommé le Sonic : trois membres du groupe Disappears accompagné de Steve Shelley, le batteur de Sonic Youth. Et oui, vous avez bien lu, un quart de noise mythique dans un grand verre d'eau !
Ces types nous ont livré un set époustouflant de classe, drapé dans la reverb, le fuzz et les delays d'un autre âge. Au jeu des influences, la boussole s'est affolée par moment, captant par ci comme un écho des early eighties, le punk minimaliste et tranchant de Suicide, et par là de grandes plages néo-psychédéliques seventies inspirées par le Krautrock. Le tout fut joué avec une élégance folle et le zeste d'attitude qui qualifie le groupe comme un grand héritier du punk arty et cultivé. Steve Shelley quant à lui a réussi à intégrer la rythmique si caractéristique de Sonic Youth aux morceaux du groupe de Chicago.
Ajoutons à ce rapide tableau une péniche-concert bondée, l'eau couleur d'encre dans laquelle nulle lune ne se reflète, la longue plainte des trains à l'arrivée en gare de Perrache, la pluie tenace, les quais sombres et déserts... l'esprit des villes des Grands Lacs accompagnait décidément Disappears hier soir.
Rendez-vous mercredi soir pour un autre concert très attendu : The Black Angels à l'Epicerie moderne.

Disappears à écouter sur Myspace, suivre le lien ne coute rien ! : http://www.myspace.com/disappearsmusic