mercredi 29 février 2012

2 places à gagner pour Arthur H au Karavan Théâtre

Du 6 au 9 mars, le Karavan Théâtre organise le festival Chanson française. Des nouveaux groupes à découvrir ici et un ancien à voir ou à revoir : Arthur H le 9 mars pour la promotion de son dernier album : Baba love.


Alors nous à la Bande-Son, évidemment, on en profite en vous proposant une BS spéciale chanson française garantie 100% pur produit de France le vendredi 2 mars.
-Les coups de cœur des discothécaires auront l'accent berrichon
-L'instant métal portera un béret et une baguette sous le bras pour l'occasion
-Rockin' Wasabi, le petit dernier, sera servi avec une sauce provençale

-Et surtout, on vous proposera un hénaurme blind test avec à la clé 2 places pour le concert d'Arthur H pour le ou les bienheureux vainqueurs.

Vous êtes prévenus, il va falloir venir réviser quelques uns des 1080 CD dans les bacs chanson française de la médiathèque! Et pour vous mettre en appétit avant l'affrontement final de vendredi, Cheval de feu, le morceau qui ouvre joliment l'album Baba love.

mardi 28 février 2012

L'Instant metal du 17 janvier 2012

Après des mois d'absence et beaucoup de retard, l'Instant metal est de retour, d'ailleurs bien avant cet article (Metalcore power et Djent). Cette chronique était consacrée aux (...attention, ATTENTION...) nouveautés metal de la médiathèque.

Le premier groupe est Strapping Young Lad, mené par le génie canadien qu'est Devin Townsend, multi-instrumentiste, mais qui s'occupe avant tous des voix et des guitares. On considère le groupe plutôt comme du metal extrême, à la fois progressif et industriel. D'ailleurs, une des particularités des enregistrements de Devin est la production "mur du son": il prend plaisir à accumuler les couches de son pendant le mixage pour transformer un morceau en une avalanche de décibels. Deux albums de Strapping Young Lad sont arrivés à la médiathèque : Heavy As A Really Heavy Thing et City, mais j'ai insisté sur le premier, qui alterne les morceaux à 200 à l'heure, et les morceaux plus ambiants.


Le deuxième groupe, certains le connaissent déjà, puisqu'il s'agit de Suicide Silence, que j'ai déjà évoqué à la rentrée, par le biais de UVTV. L'album en question était No Time To Bleed, un album de deathcore bien bourrin dont le seul défaut serait d'être un peu répétitif, à cause de l'influence grindcore évidente. Mais la production est massive et on se retrouve avec un véritable déferlement de guitares. En résumé, un album brutal qu'on écoute pour se défouler sans se prendre la tête. Je vous laisse apprécier ça avec Disengage, qui au passage, est un clip plus sobre par rapport à Wake Up, qui vogue dans un méchant trip LSD !

samedi 25 février 2012

Dj-Dj-Dj-DJENT !

On se demande souvent comment les nouveaux styles arrivent et comment ils sont caractérisés. C'est ce que je me suis demandé avec un nouveau "courant" : le Djent.

Genre ou pas genre ? Difficile à dire, étant donné que certains puristes ne veulent pas le reconnaître comme tel. Concrètement, le djent est un style de metal popularisé très récemment. Ce terme est une onomatopée mimant un certain riff de guitare étouffé avec un certain son rendu grâce à un compresseur, une modélisation d'ampli et différents noise gates : numérique, donc pas forcément naturel, mais furieusement froid et mécanique.

Il a été pour la première fois utilisé par Frederik Thordendal, guitariste de Meshuggah, groupe dont le djent s'inspire énormément ; puis par Misha "Bulb" Manshoor, le guitariste du groupe Periphery pour désigner le style du groupe et de son projet solo. Justement, le premier extrait écouté est Icarus Lives de Periphery sur l'album du même nom. Malheureusement, les morceaux écoutés ne sont pas forcément les plus représentatifs du style et certains éléments, bien qu'ils soient présents, ne sont pas assez exploités : contretemps, polyrythmies, voix agressives.

En revanche, on retrouve une certaine technicité, une ambiance et le tout est bien plus mélodique que Meshuggah. L'influence du groupe de metal progressif Dream Theater n'y est pas pour rien. D'ailleurs, pour résumer les caractéristiques, on peut considérer ce style comme du metalcore progressif (pas d'explications cette fois ci, jetez un œil aux autres billets !).

Quelque chose, à noter également et qui est commun à la majorité des groupes djent : les guitaristes n'hésitent pas à transformer leurs guitares en véritables basses puisque les accordages sont souvent très bas, à cause de l'utilisation de guitares à 7 ou 8 cordes (respectivement une et deux cordes basses en plus par rapport à une guitare à 6 cordes normale). A savoir, Meshuggah est suédois et Periphery est américain.


Le second groupe que je vais évoquer est néerlandais, il s'agit de Textures. Son cas est un peu particulier étant donné que le terme djent n'a été popularisé que très récemment et que le groupe existe depuis longtemps. Ici, le côté ambiant est plus évident grâce à la présence d'un claviériste. La caractéristique principale du djent est là : les contretemps et la polyrythmie. Autant dans le morceau Icarus Lives, elle était quasi inexistante, autant dans le morceau Awake de l'album Silhouettes, on la retrouve en toute fin. Le morceau est quand même jouissif et mérite qu'on y prête une oreille attentive.

jeudi 23 février 2012

Metalcore power : l'Instant metal du 15 novembre 2011 (UVTV épisode 2)

Cette séance, comme son titre l'indique, consistait en une suite de la présentation du podcast UVTV, évoqué à la rentrée. Les groupes présentés viennent de la scène metalcore mélodique (metal + punk hardcore + death metal mélodique suédois).



Entrée en matière avec le groupe Unearth, bon compromis entre hardcore et death, grâce à la voix puissante du chanteur, des mélodies partout, et les breakdown (passages particulièrement lourds où, en gros, les guitares, la basse, et la double grosse caisse de la batterie jouent le même rythme sur un tempo moyen...). Le tout sur un son massif et consistant. Le morceau en question était The Great Dividers extrait de l'album The Oncoming Storm.


La suite se fait avec As I Lay Dying, groupe chrétien (comme quoi, tous les groupes de metal ne sont pas satanistes !). Des guitares très pointues mais qui mériteraient un son aussi massif que le groupe au-dessus. Cela parait étrange, d'ailleurs, le producteur est le même, à savoir Adam Dukiewicz, guitariste des pionniers Killswitch Engage. La voix frappe également (encore) par sa puissance. Tout ça sur Nothing Left de l'album An Ocean Between Us.

mardi 21 février 2012

Gros plan sur une nouveauté : The Firm et Elephant d'Alan Clarke

Alan Clarke, réalisateur pour la télévision anglaise dans les années 80, est très peu connu en France et pourtant très reconnu par les rares qui ont eu l'occasion de découvrir son travail.
Il a dépeint les années 80 en Angleterre, particulièrement riches en conflits sociaux et névroses en tout genre. Après trois décennies arrivent en France quelques unes de ses œuvres, directement en dvd (et à la médiathèque).

The firm décrit, avec un esthétisme unique et un sens du réalisme que ne renierait pas Gus Van Sant, le milieu hooligan post-Heysel (où des grilles de séparation du stade et des murets de sécurité s'effondraient, faisant 60 morts). Les hooligans de la fin des années 80 ont un emploi stable, une famille, une maison en banlieue, et passent leurs week ends à se faire défoncer et à défoncer les supporters de l'équipe voisine par simple plaisir de la baston. C'est cette prise de risque absolument gratuite, cette constante mise en danger que filmait durant 65 minutes Alan Clarke pour le compte de la BBC à la fin des années 80. La violence est autant dans la parole que dans le geste, mais ne tombe jamais dans le voyeurisme.


Dans Elephant, le réalisateur décrivait, 24 ans avant Gus Van Sant (justement), la folie meurtrière, sans parole, sans identité, sans histoire, par des suites de plans séquences. En 2003, Van Sant obtenait la Palme d'Or en reprenant la tuerie de Columbine, le titre et le style d'Alan Clarke. Court métrage puissant, sanglant et intelligent. (l'extrait suivant est violent)


Il a révélé Tim Roth et Gary Oldman, et rien que pour ça, il mérite tout notre respect et notre reconnaissance.

dimanche 19 février 2012

Le synopsis acte II : bande-annonce du 10 janvier

On continue avec un pétage de plomb dans les règles de l'art :
Carnage de Roman Polanski, présenté par Anne-Gaëlle.
Le Synopsis : Dans un jardin public, deux enfants de 11 ans se bagarrent et se blessent. Les parents de la "victime" demandent à s'expliquer avec les parents du "coupable". Rapidement, les échanges cordiaux cèdent le pas à l'affrontement. Où s'arrêtera le carnage ?
Dans ce huis clos, adaptation de la pièce de Yasmina Reza Le Dieu du carnage, Polanski film la frustration et l'hystérie qui couvent sous des dehors lisses, faits de bonnes manières et de conventions sociales. Ces conventions sociales marquent le début de l'histoire des adultes de Carnage, qui, tout raisonnable qu'ils sont, décident de régler le différend de leurs enfants autour d'un café.

Cette comédie noire est particulièrement bien servie par ses quatre principaux acteurs, Kate Winslet et Jodie Foster dans le rôle des mères de famille, impeccables, John C. Reilly, plus connu en France pour ses rôles de demeurés dans les comédies avec Will Ferrel (mais avec une filmographie plus que correcte), et Christoph Waltz qui a explosé à Cannes il y a quelques années grâce à son rôle de nazi dans Inglorious Bastards de Tarantino.
Des clans entre les deux couples se forment au fil de l'histoire, au grand étonnement du spectateur. On assiste également à une scène plutôt caustique de la toujours classe Kate Winslet... On n'en dit pas plus.

On passe au film de cette fin d'année, Noël oblige. Cette année, on est plutôt bien servis avec l'adaptation au cinéma d'Hugo Cabret par le grand Scorsese, présenté par Elisabeth.

Le Synopsis : Dans le Paris des années 1930, le jeune Hugo est un orphelin de douze ans qui vit dans une gare. Son passé est un mystère et son destin, une énigme. De son père, il ne lui reste qu'un étrange automate dont il cherche la clé - en forme de cœur - qui pourrait le faire fonctionner. En rencontrant Isabelle, il a peut-être trouvé la clé, mais ce n'est que le début de l'aventure...
Martin Scorsese passe avec succès le difficile exercice de l'adaptation de roman. Il faut dire qu'il n'en est pas à son coup d'essai : il avait déjà magnifiquement adapté en 1993 le roman d'Edith Wharton Le temps de l'innocence. C'est donc une adaptation du roman de Brian Selznick (disponible à la médiathèque) pour lequel Scorsese a parfaitement su reconstruire l'imaginaire et le rythme de la narration. Recommandé pour les enfants à partir de 7-8 ans plutôt. En dessous de cet âge, la trame de l'histoire risque d'être trop compliquée. Mission réussie donc pour Scorsese. 



Pour terminer, une acquisition : Achille et la tortue de Takeshi Kitano, sorti en 2008.
Le synopsis : Machisu, fils d'un riche mécène, aime l'art. Un jour, un peintre bénéficiant des largesses de son père vante une de ses toiles. Il n'en faut pas plus à Machisu pour se lancer dans une carrière de peintre. La ruine financière et le suicide de son père mettent un terme à la vie privilégiée de Machisu. Il se retrouve seul face à son désir artistique. Jusqu'à la rencontre de Sachiko et son soutien indéfectible.

Le film suit le parcourt de Machisu, tentant de vendre ses toiles à des galeries d'art et de courir après l'art moderne et ses grands courants avec inéluctablement un temps de retard sur ceux-ci, comme Achille sur la tortue. Dans cette tragi-comédie, Kitano (lui-même peintre et interprète de Machisu adulte) tente de comprendre ce qui fait l'artiste. C'est un film étrange où, derrière un grand éclat de rire, Kitano nous surprend avec la tragédie inhérente à la nature même de son héros.
Le sous-titre donné par Kitano à ce film est "Une histoire cruelle de l'art"...
A bientôt pour la prochaine Bande-Annonce, le 13 mars.

vendredi 17 février 2012

Les oiseaux sont des cons

La classe en quinze est de retour ?
Bonne nouvelle ! Profitons en pour poster ce petit bijou d'humour, court-métrage d'animation avant l'heure réalisé par l'humoriste Chaval et qui lui vaut le prix Emile Cohl en 1965.

Et merci, merci Chaval d'avoir osé bousculer les préjugés et d'avoir eu le courage de crier sur les toits cette vérité trop longtemps cachée : Les oiseaux sont des cons !

dimanche 12 février 2012

Bande Son du 17 janvier 2012 part 2

Suite et fin de la BS de janvier :

-Retour en Angleterre avec la pop impeccable de The Horrors et leur dernier album, Skying, sorti en juillet 2011. L'album sera bientôt dans les bacs de la médiathèque, on suit ce groupe depuis leurs débuts et, enfin, ils viennent de sortir leur premier album "présentable".


-Raphael Saadiq a mis tout le monde d'accord avec son album Stone rollin' sorti en mars 2011.


Quand on pense que chez nous on a Ben l'Oncle Soul, pas étonnant qu'on ait perdu notre tripleA !

-Enfin, et pour nous projeter vers 2012, on a parlé du nouvel album de Primus après 12 ans d'absence : Green naugahyde.

Primus, c'est un groupe fondé en 1984 qui s'appuie sur la basse monstrueuse du leader Les Claypool, même si le batteur et le guitariste assurent fort eux aussi. Le résultat c'est un album très funky et un clip qui devrait vous passer l'envie de toucher aux fruits de mer au moins jusqu'à noël prochain :


Pour ceux qui suivent (si si, je sais qu'il y en a), vous vous dites que ça vous rappelle quelque chose mais impossible de savoir quoi. La réponse est ici. Et oui, c'est Les Claypool qui vous accueille à South Park.

-Lila nous a présenté l'excellent Connan Mockasin et comme on n'a pas eu le temps d'admirer les deux clips proposés, voici la séance de rattrapage :



Connan Mockasin propose un univers onirique et improbable, une voix qu'on dirait enregistrée sous hélium et des prestations scéniques à la hauteur de l'attente suscitée par un public de curieux. Prochainement dans nos rayons !

Prochain rendez-vous avec la Bande-Son le Vendredi 2 mars, une BS particulière puisqu'elle aura lieu un autre jour que notre traditionnel mardi et qu'elle aura pour thématique la chanson française dans le cadre du festival au Karavan Théâtre. Au programme un Blind test spécial chanson française avec à gagner, 2 places pour le concert d'Arthur H le vendredi 9 mars. Évidemment, c'est à ne pas manquer !

vendredi 10 février 2012

Bande Son du 17 janvier 2012 part 1

C'était la rentrée aussi pour la BS, sans, hélas, notre cher Picou, fraichement évadé dans le grand nord, on a tous beaucoup pensé à lui (son fantôme bienveillant s'est assuré de la bonne tenue de la soirée). Une rentrée chargée avec un programme maintenant bien rodé :


  • Le choix des discothécaires (2011, coup d’œil dans le rétro pour cette séance)
  • Pour la venue de Lionel Salaün à la médiathèque, Géraldine est venue nous parler de blues (vous en saurez plus ici)
  • L'instant métal
  • Rockin' Wasabi
  • Serge on Serge
  • Et bien sûr les coups de cœur des participants

L'instant métal a déjà sa chronique. Pour Rockin' Wasabi, c'est en cours de préparation.

La BS du jour était donc consacrée à nos coups de cœur de 2011. Vous pouvez réécoutez la Bande-Originale de la soirée sur le lecteur rouge en haut à droite, il n'y a plus qu'à cliquer sur play !

On a commencé par les très exaltants Wu Lyf (pour World Unite, Lucifer Youth Foundation) et leur premier album Go tell fire to the mountain sorti en juin :

On a beaucoup parlé d'eux durant l'année écoulée. Un mystère entretenu (peu ou pas d'interviews ou alors des moments d'anthologie de nawak en règle), un fonctionnement quasi sectaire, un rapport direct et très fort avec son public et surtout une musique savamment dosée : entre atmosphère planante et rage post-ado. On avait déjà diffusé un clip ici, en voici un autre, fort joli, qui n'est pas sans rappeler le chef-d’œuvre de Werner Herzog, Aguirre la colère de Dieu.


-Slow Joe and the Ginger accident, Sunny side up sorti en octobre 2011

Un premier album mais pas exactement des nouveaux venus puisque le chanteur, Joe affiche 69 ans au compteur. L'histoire, tout le monde la connaît, c'est Cédric qui lors d'un voyage en Inde rencontre un drôle de bonhomme qui chante dans la rue et lui enchante l'oreille en une après-midi. Cédric rentre en France, prépare un album pour Joe avec le Ginger accident et voici l'Indien qui débarque et joue les vedettes aux transmusicales de Rennes de 2009. Un album vient concrétiser cette belle rencontre sur lequel le charme de Joe opère à merveille, seconder par une composition rock affutée et énergique. Has been les crooners ?


-2011, c'est aussi le décès d'un très grand homme de la musique afro-américaine : Gil Scot Heron, mort à l'âge de 62 ans. Le poète, musicien, romancier, etc. était de retour aux affaires depuis 2010 avec un album assez inattendu après plusieurs années d'absence : I'm new here. Un album testament, presque dissonant dans la discographie de Heron. On le retrouve apaisé, la voix épaissie par les épreuves traversées et aussi chargée d'émotion que celle d'un autre grand monsieur auquel on ne peut s'empêcher de le comparer : Tom Waits.

Le clip New-York is killing me a été mis en image par Chris Cunningham qui a aussi retouché la musique pour mieux accorder leurs deux univers.


Et pour changer de registre et témoigner de toute la classe de l'artiste, We almost lost Detroit, joué live avec une maîtrise et un charisme à vous dresser les poils sur le bras.


La suite après-demain.

dimanche 5 février 2012

Les playslist de Combas en écoute sur Deezer

Robert Combas, peintre à l'origine du mouvement de la figuration libre, proposera au Musée d'art contemporain de Lyon une grande rétrospective à partir du 24 février.

Pour nous faire patienter, il nous fait partager ses goûts musicaux à travers des playslist sur deezer.

- Combas Rock
- Combas Cool
- Combas Speed



"Presque aussi fascinante que son atelier, la discothèque de Robert Combas est une pièce à part entière. Entre caverne d’Ali Baba de la musique pop et sauvage capharnaüm de vinyles, trônant sur des murs d'étagères ou s’étalant en piles écroulées de 33 tours et 45 tours de toutes les époques. Le peintre dit aimer, parfois, s’enfermer là pour dessiner, dans ce « bordel vital pour (sa) création » .
Cette jungle de dizaines de milliers de disques où les chefs-d’œuvre côtoient les plus obscures bizarreries, témoigne de plus de 40 ans d’obsession pour les fulgurances et les souterrains du rock, pour ses sublimations et ses impuretés."
Stéphane Davet est journaliste au quotidien Le Monde. Ce texte est extrait du catalogue de l'expo Robert Combas, à paraître.

jeudi 2 février 2012

Le synopsis : le retour

Il vous avait manqué, il est de retour... Le synopsis ou la Bande Annonce comme si vous y étiez.

Le mois de janvier a été marqué par l'acteur britannique qui monte, Michael Fassbender dont la BA a faire la part belle, avec pas moins de deux films sortis coup sur coup mi-décembre.

Commençons avec un peu de psychologie : A dangerous method de David Cronenberg

Le synopsis : Sabina Spielrein (Keira Knightley), une jeune femme souffrant d'hystérie, est soignée par le psychanalyste Carl Jung (Fassbender) qui utilise pour ce faire, les méthodes de Freud (Viggo Mortensen). Le cas de cette patiente va faire entrer en contact les deux médecins et faire se confronter leurs méthodes, Jung, au fil du temps, développant ses propres théories. L'irruption du docteur Otto Grass (Vincent Cassel) comme patient de Jung va bientôt pousser ce dernier à laisser libre court à ses pulsions et faire de Sabina sa maîtresse.

Écoutons plutôt Cronenberg en parler :


On est ici loin du Cronenberg habituel et finalement pas tant que ça. L'image est étonnamment lisse, clair, belle, pour le cinéaste. Le film, en costume, est esthétiquement très beau. Mais à y regarder de plus près, on y retrouve ses thèmes de prédilection, la métamorphose, la sexualité. On sent qu'il s'agit d'un projet éminemment personnel pour Cronenberg qui n'a jamais caché son attrait pour la psychanalyse. Il adapte ici la pièce de théâtre The Talking Cure de Christopher Hampton. On pourra lui reprocher d'être un peu bavard, mais en même temps, on y parle psychanalyse, théories, Jung et Freud faisant une escarmouche d'esprit. Donc, un film à y voir de plus près, bon, riche, dense, mais qui ne restera certainement pas comme l'un des meilleurs Cronenberg.

Et comme Fassbender en psy du début XXème siècle ne nous suffit pas, on continue avec Fassbender en sex-addict dans le New York des yuppies, aseptisé et contemporain de Shame du britannique Steve McQueen.

Le synopsis : Le néant est au cœur de ce film. On suit le personnage de Brandon dont la vie s'organise autour de son travail (dont on ne sait quasiment rien), son appartement aussi vide qu'une salle d'attente de docteur (le vide des appartements de yuppies est high-tech, parait-il) et ses rapports au sexe. Arrive sa sœur, tout aussi paumée que lui et qui va chambouler son existence finalement bien organisée.

La paire McQueen-Fassbender nous avait déjà bluffé en 2008 avec Hunger, (dispo à la médiathèque) histoire vraie de la grève de la faim et de l'hygiène par des séparatistes de l'IRA, en 1981, sous l'ère Thatcher. Fassbender y révélait son talent dans le rôle de Bobby Sand, le leader du mouvement.

Elle nous éblouie une fois de plus avec ce portrait psychologique (et oui, encore!) d'un accro au sexe aussi magnifiquement filmé que ses incursions dans l'intimité du personnage sont oppressantes. Les avis étaient unanimes sur ce film magnifique, autant par l'interprétation que par l'esthétique.

Passons au deuxième acteur phare de cette année 2011 (quoique puisse en penser l'académie des Oscars) : Ryan Gosling. Il avait impressionné cette année avec Drive. Il était déjà sacrément fort il y a quatre ans dans Une fiancée pas comme les autres, récente acquisition de la médiathèque.

Le synopsis : Lars (Ryan Gosling) est un jeune homme timide qui a emménagé dans le garage de la maison de ses parents le jour où son frère et son épouse sont revenus vivre dans le village de son enfance. Il passe son temps entre cet espace peu aménagé et froid et son travail. Il n'y reçoit jamais personne et refuse systématiquement les invitations à diner de sa belle-sœur enceinte Karin (Emily Mortimer), qui vit mal le fait d'avoir viré Lars de chez lui. Lars est enfermé dans un monde solitaire et flotte aux frontières de la raison. Un jour pourtant, Lars sonne à la porte de la maison et annonce à son frère et sa belle-sœur qu'il a rencontré une brésilienne et qu'il voudrait qu'elle soit logée chez eux (puritanisme du jeune homme oblige). O Surprise lorsque ceux-ci réalisent qu'il s'agit d'une poupée commandée par correspondance, habillée en dominatrice et fixant l'horizon de ses yeux de plastique. Comment réagir face à la situation? Son frère refuse de se prêter au jeu, sa belle-sœur souhaite avant tout comprendre et aider Lars et le médecin préconise de « faire semblant ».




Au delà de l'aspect comique évident, c'est la psychologie du personnage principal et ses profondes névroses qui sont finement dépeintes sans tomber dans le mélo.

Lars, boudiné dans ses pulls sur lesquels il superpose un anorak très années 80 (oui, on a du mal à reconnaître Ryan « beau gosse » Gosling) ne souffre pas les contacts physiques.

Le film réussit à nous faire passer de la douce compassion pour le pauvre Lars esseulé, à la gêne lors de l'apparition de Bianca, la poupée et quand il prétend qu'elle est malade et obligée de se déplacer en fauteuil roulant.

Enfin, on est simplement heureux lorsque l'histoire d'amour entre Lars et sa poupée révèle l'amour que le village porte au jeune dingue. Car, oui, Une fiancée... est tout sauf cynique. Et ça fait du bien, des fois.

C'est tout pour cette première partie, la suite bientôt...

mercredi 1 février 2012

Trois petits points

Une nouvelle découverte dans le cadre de La Classe en quinze : un court métrage de Lucrèce ANDREAE, Alice DIEUDONNE, Tracy NOWOCIEN, Florian PARROT, Ornélie PRIOUL, Rémy SCHAEPMAN, étudiants de la formation Concepteur et réalisateur de films d'animation (3e année) à GOBELINS, l'école de l'image.



Film d'étude réalisé en 2010,Trois Petits Points a remporté les distinctions suivantes :
• Best Animation Music award, Aniwow!2010, International Student Animation Festival (CISAF), Chine
• Best Short, View Award 2010, Italie
• Best 2D Animated Short Film - Student – INTERNATIONAL, 2010, 24FPS, Inde
• 2nd Prix du Jury, Festival Paris Courts Devant 2010, Paris, France
• Grand Prize, Tokyo International Anime Fair 2011, Japon
• 2nd prix, Festival International du Film de l’Etudiant 2011 (FIFE), Maroc
• Animated Short Film Student, FICCI BAF Awards 2011, Inde
• Prix spécial du Jury, Catégorie Films de fin d'études, Festival International du Film d'Animation 2011 (FIFA), Annecy, France

Bref, une merveille !