lundi 30 avril 2012

L'Instant metal du 3 mars (avec un bérêt, une baguette de pain et beaucoup de retard)

Mon dieu ! Un mois sans Instant metal, ça remonte à loin !
Bref, on a mis cette séance au goût du jour, à savoir la chanson française. Et s'il n'y avait qu'un groupe que je pouvais citer et dont je me demandais d'ailleurs quand est-ce que j'allais en parler (roulement de tambour) : Mass Hysteria, un groupe bien français qui chante en françois. On qualifie leur style de metal fusion. C'est bien simple : un bon kilo de rap metal, un gramme de metal indus, une cuillerée de metal alternatif et une pincée de harcore et vous avez l'un des groupes les plus populaires de France. Oui, car vous avez peut-être déjà dû entendre, ne serait-ce que leur nom, au détour d'informations politiques.

Mass Hysteria
Certes, on est pas là pour en faire, mais je ne peux pas évoquer Mass Hysteria sans parler du grand Patrick Roy, malheureusement plus de ce monde depuis 2011. Il était connu pour sa célèbre veste rouge, ses interventions houleuses à l'Assemblée nationale, et surtout pour être un fervent défenseur du metal en France, tristement ignoré par les médias de masse comme la télévision ou certains journaux. On l'a vu notamment se battre contre la loi HADOPI et pour la conservation du Hellfest, festival de metal se déroulant à Clisson, que Philippe De Viliers et Christine Boutin ont qualifié de sataniste...

Patrcik Roy
Revenons-en au groupe. Point faible du groupe : les textes, pas forcément très inspirés et dans lesquels on se demande où Mouss, le chanteur, veut en venir. Mais, l'énergie est là, et on ne peut pas s'empêcher de sauter comme des fous en écoutant leurs morceaux. Celui qu'on a écouté est Une Somme De Détails tiré de l'album du même nom. Malheureusement, il n'y a aucune vidéo officielle en ligne. Nous avons donc jeté notre dévolu sur Grooveshark. Je vous laisse apprécier, et d'ici là, à la prochaine !

Pochette de Une Somme De Détails

mercredi 25 avril 2012

Bande Son du 10 avril 2012 part 3

Dernière partie de la BS du 10 avril, à retrouver ici et ici. Et pour démarrer en beauté, séquence Reggae-blues-bizarre :

-Little Axe, If you want loyalty buy a dog


Rencontre du reggae et du blues, point culminant de 25 années de partenariat musical entre le producteur Adrian Sherwood et le musicien Skip 'Little Axe' McDonald. Les racines musicales de Skip sont le blues qui lui a été transmis par son père pendant son enfance à Dayton dans l'Ohio. Adrian est lui considéré comme l'un des producteurs les plus versatile et prolifique du dub, un visionnaire du son. Un album vibrant avec une vraie âme dedans.

Song to sing

Keep on drinking

Hugo a pris la suite et nous a présenté sa chronique musique et manga Rockin'Wasabi avant de laisser la place à Julien pour un Instant métal exceptionnel. Julien nous a proposé 2 de ses compositions personnelles, seul à la guitare, un grand merci à lui.

La sélection de Lila

James Blake, James Blake


Ce petit londonien de 23 ans a fait beaucoup d'émules après la sortie de son premier album il y a un an et de la tournée des festivals qui l'a suivi l'été dernier. Entre post-dubstep, soul et electro, cet album permet aux non-initiés une immersion dans ce genre encore peu connu sorti de la capitale britannique. Cet album EPONYME (ceci est une faute que l'auteure de cette chronique ne veut pas admettre), que Blake a enregistré seul chez lui et proposé ainsi aux maisons de disque est plutôt épuré, languissant, fonctionnant sur une même rengaine : en un mot envoutant, je dirais. Sa voix, transformée grâce à des filtres est rendue tour à tour crispante ou émouvante. Seule planche de salut pour les paumés qui ne sauraient pas ce qu'ils fabriquent sur cet opus, Blake reprend un titre de la chanteuse Feist, "Limit to your love". Le morceau écouté était "The Wilhelm scream" (traduction française : le cri de Wilhelm, je vous en prie, ça me fait plaisir), qui fait référence à un cri très connu et très utilisé dans le cinéma. Il a été utilisé pour la première fois dans un film d'aventure des années 50 avant d'être rendu célèbre par l'ingé son de Star Wars qui s'est amusé à le placer plusieurs fois. Depuis, les films qui ont utilisés ce fameux cri se comptent par centaines. Sur youtube, des petits malins se sont amusés à poster des vidéos reprenant le "cri Wilhelm" dans les films où il apparait.

The Wilhelm scream

Zebda, Second tour

Je ne vous ferai pas l'affront de vous présenter le groupe toulousain, qui a fait ses débuts voilà un bon quart de siècle, aux textes poétiques et engagés, aux trois voix chaudes et douces avec ce petit accent du sud, à la musique énergique et entrainante, à la chanson de qualité, en gros. On a écouté Le théorème du Châle. Zebda était en concert au Transbo le 18 avril avec Barcella en 1ère partie, et quel(s) concert(s)...

Le théorème du châle

Et pour finir Serge nous a parlé des Nuits de Fourvière : Dominique A qui défendra son nouvel album, Vers les lueurs (bientôt dans nos bacs), le lundi 18 juin et Juliette Gréco (déjà dans nos bacs) qui fera son tour sur la colline le mardi 3 juillet.

Merci aux participants, on se retrouve bientôt : mardi 22 mai à 20H.

samedi 21 avril 2012

Bande Son du 10 avril 2012 part 2

Suite de la BS du 10 avril, avec du rock comme promis :

-Hanni El Khatib, Will the guns come out

Le garage n'est pas mort avec Hanni El Khatib, Américain de 25 ans né de mère philippine artiste et de père palestinien ingénieur informatique, ça existe plus 21ème siècle ? El Khatib propose un rock assez rudimentaire : une guitare une batterie sur la plupart des titres pour aller droit au but. Un album fait de morceaux courts, rapides, plein de jeunesse et de fureur. On pense au White Stripes des débuts, simples et directs. Hanni El Khatib sera aux Nuits de Fourvière le mercredi 4 juillet en 1ère partie de Kasabian.
Fuck it you win, attention, le clip est quelque peu "sauvage"

Come alive avec une adorable petite fille

-Soko, I thought I was an alien

SoKo (Stéphanie Sokolinski) est une auteur-compositrice-interprète et actrice française d'ascendance polonaise, née en 1985 à Bordeaux. Elle crée un buzz mondial en 2007 en sortant un ep de 5 titres sur lequel figure I'll kill her, ballade dépressive et désespérée d'une amoureuse déçue. Après plusieurs périodes de doutes et de crises existentielles, Soko sort un album en 2012, I thought I was an alien, album pop-folk lo-fi, bizarre, lunaire, résolument personnel, parfois très beau, parfois rasoir. Néanmoins, une personnalité attachante et à part, à classer avec ses amis I'm from Barcelona, Cocorosie et autre Anthony and the Johnsons. Accueil plus que mitigé par les participants, impitoyables je vous dis !

I Thought I was an alien

I'll kill her : Le morceau qui l'a fait découvrir

-Liz Green, O, devotion!


La même en anglais ? Presque, Liz Green se fait connaître en 2007 et met tout ce temps pour surmonter son dégoût des studios d'enregistrement. Timbre de voix vintage, sonorités de cabarets. Liz Green a le charme et le charisme d'une conteuse et ses histoires nous rappellent au bon souvenir de Tom Waits. Les clips sont particulièrement réussis et beaux.
Bad medicine

Displacement song

Suite et fin dans quelques jours.

mercredi 18 avril 2012

Bande Son du 10 avril 2012 part 1

"Je t'ai manqué ?
Pourquoi tu me visais ?"
chantait Bashung et il avait raison ("comprend qui peut", ça c'était Bobby Lapointe il avait raison aussi, ok j'arrête, j'arrête, n'empêche qu'on les a à la médiathèque) !


Cette mystérieuse introduction pour la dernière BS du moment avec au programme de mardi soir dernier :
  • Nos derniers achats et coups de cœur
  • L'instant métal
  • Rockin' Wasabi
  • La sélection de Lila
  • Serge on Serge

Un petit volet musique du monde, ça faisait longtemps, avec rien de moins que 2 continents représentés :

-El Rego, El Rego et ses commandos

La pochette de l'album suffit pour se rendre compte de la classe du parrain de l'afro-funk. Roi des scènes africaines dans les années 70 avec son groupe Les Commandos, Théophile do Rego est né dans les années 30 au Bénin. Pour cet album, le collectionneur d'afro-soul Mark Grossman a remonté sa piste et exhume aujourd'hui ses meilleurs enregistrements en 45 tours : douze titres remastérisés d'une soul psychédélique. Dès le premier titre, Feeling you got, on jurerait entendre James Brown. Sur l'entêtant Djobime, ses onomatopées saturées, entre « yeaaaahs » et « uuunnhs », s'enchaînent sur un rythme frénétique : de l'afro-beat pur jus, hypnotique en diable, qu'il décline ici en fon, ailleurs en français.

Feeling you got

Djobime



-Carlinhos Brown, Alfagamabetizado

Direction le Brésil pour rencontrer le charismatique Carlinhos Brown, dieu vivant des percussions. Il naît en 1962 à Salvador de Bahia, il est tout à la fois chanteur, percussionniste, compositeur, producteur et animateur culturel. Il forme le groupe Timbalada dans les années 90, véritable phénomène au Brésil. Alfagamabetizado, son premier album solo, sort en 1996 et soulève l'enthousiasme de la critique. Le public ne tarde pas à suivre grâce à une série de concerts spectaculaires. Sa fusion modernité tribalisme doit beaucoup au tropicalisme apparu au Brésil en 67. Alfagamabetizado est un mélange de funk, de rythme traditionnel et de psychédélisme pour un rendu très festif et enthousiasmant.

A Namorada



Pour goûter un peu de la virtuosité de Brown aux percussions : Bog la bag


La suite, dans quelques jours, sera plus rock.

mardi 10 avril 2012

Le synopsis Acte II : Bande Annonce du 13 mars

On continue ce tour d'horizon des sorties ciné/dvd de cet hiver avec La Taupe de Tomas Alfredson.

On est en 1973, en Angleterre, en pleine guerre froide. On a la certitude qu'il y a une taupe au MI6, les services secrets britanniques. Une mission est menée par le patron du MI6, surnommé Control (John Hurt). Elle consistait à envoyer un agent en Hongrie rencontrer un homme disant connaître l'identité de la taupe. Cette mission se solde par un échec, l'agent est abattu, ainsi que de nombreux civiles aux alentours. Cet échec marque le renvoi de Control et de son second, Smiley (Gary Oldman). Mais, quelques temps après la mort de Control, le gouvernement réengage secrètement Smiley afin qu'il démasque la taupe de l'extérieur. Pour ce travail, on lui octroie les services d'un jeune agent, Peter Guillam (Benedict Cumberbatch).
Ce qui frappe tout d'abord dans le film, c'est l'ambiance clairement définie par le réalisateur dans les 8 premières minutes du film. Il utilise un générique long et lent, une monstrueuse musique, où l'on suit la sortie de Smiley du bâtiment occupé par le MI6 surnommé le Circus. Il dévoile un lieu extrêmement laid dans des tonalités de gris, orange et kaki. Ce générique nous montre aussi une organisation figée, chaque agent à sa place, à sa tâche. Comme si le réalisateur tenait à détruire tout net et le plus vite possible les images glamour que le spectateur peut avoir du monde des services secrets.
Du coup, vous l'aurez compris, il ne faut surtout pas aller voir ce film si l'on s'attend à une enquête à la Jason Bourne ou James Bond. Ici, peu ou pas d'action, mais une organisation décortiquée, des personnages compliqués. L'enquête de Smiley ressemble plus à un jeu d'échec, où il décide des pions à sacrifier afin d'atteindre la pièce maîtresse.
Le film est construit sur une succession de flash back revenant sur une soirée de noël organisée par le MI6. Primordiale, le réalisateur la sème au fil de son récit, et nous dévoile peu à peu par ce biais les personnalités de ses héros.
On retiendra un film d'espionnage tout en finesse, et avant tout une ambiance. Si, à la fin du film, vous n'avez pas tout saisi, c'est plus que normal. Le récit est constitué de plein de fils emmêlés.
On retiendra aussi l'une des meilleures distributions de ces dernières années, Ocean's eleven peut aller se rhabiller. Colin Firth qui renoue avec les bons rôles après des années de mauvais films (bon, peut-être à part A Single Man), Gary Oldman tout en retenue, Mark Strong qui confirme sa place bien ancrée dans les bons seconds rôles, et aussi une pléiade d'acteurs anglais pas forcément très connus, mais parfait. Parmi ceux-ci, mention spéciale à Benedict Cumberbatch, le meilleur interprète de Sherlock Holmes de tous les temps (oui, oui, rien que ça!), ici en idéaliste qui apprend le douloureux métier au contact de Smiley.



Et maintenant, parlons mammifères, parlons ruminants, parlons vaches.
Morgan nous a brillamment présenté le documentaire Bovines ou la vraie vie des vaches d'Emmanuel Gras.

Synopsis : Dans les champs, on les voit, étendues dans l'herbe ou broutant paisiblement. Grosses bêtes placides que l'on croit connaître parce que ce sont des animaux d'élevage. Lions, gorilles, ours ont toute notre attention, mais a-t-on jamais vraiment regardé des vaches ? S'est-on demandé ce qu'elles faisaient de leurs journées ? Que font-elles quand un orage passe ? Lorsque le soleil revient ? A quoi pensent-elles lorsqu'elles se tiennent immobiles, semblant contempler le vide ? Mais, au fait, pensent-elles ? Au rythme de l'animal, au milieu d'un troupeau, "Bovines" raconte la vie des vaches, la vraie.

Voici donc le programme : un peu plus d'une heure, dans une salle obscure, à regarder paître des vaches. Face à ce défi limite incommensurable, le réalisateur fait apparaître cet animal tout en grâce et en majesté. On regarde ces vaches manger, dormir, meugler, et tout cela en prenant le temps.

Le réalisateur a fait le choix de plans serrés, l'homme est peu présent dans la narration, et lorsqu'il apparait, le film bascule peut-être trop dans le jugement hautain du citadin sur le monde agricole. Emmanuel Gras a aussi choisi de se concentrer sur les bruits : le son de l'herbe arrachée, de la langue sur une oreille, rien ne nous échappe.

On conclut avec le grand Clint et son biopic sur J. Edgar Hoover.

J. Edgar relate comme son nom l'indique la vie de J. Edgar Hoover, premier directeur du FBI, de 1924 à sa mort et sous huit présidents.
Synopsis : Par un jeu d'allers-retours entre ses dernières années, où il dicte ses mémoires à de jeunes et beaux agents du FBI, et ses débuts à Washington puis sa carrière tout entière, le film retrace à travers l'évocation d'Hoover la création du FBI ainsi que certains grands évènements de l'histoire des États-Unis, comme la panique face au communisme au lendemain de la révolution russe, l'enlèvement du bébé de Charles Lindberg, la guerre contre les gangsters populaires des années 30. Mais il ne tombe pas dans le grand défaut de certains biopics qui ont tendance à prendre pour prétexte l'évocation de la vie d'un personnage pour faire un film historique et rendre le personnage principal pauvre.
Au contraire, ici, Eastwood n'a quasiment d'yeux que pour son personnage : Hoover est disséqué depuis ses jeunes années, fraichement diplômé, jusqu'à sa mort au pied de son lit, vieux, fatigué et paranoïaque à souhait.
Eastwood étonne par le thème mais pas par la façon de faire : du Clint Eastwood tout craché, classique, léché, maitrisé, malgré la narration non linéaire qu'il parvient à rendre compréhensible, voire même logique.
Là où il étonne, c'est donc par le choix du personnage traité, controversé s'il en est : un homme sans scrupule, pour qui la fin justifie les moyens (les fichiers secrets qu'il tenait sur les personnalités).
Il est sans concession pour son sujet : penchants racistes, paranoïa, mensonges, le Hoover de Eastwood n'est certainement pas un héros de l'Amérique, même s'il aura tenté durant toute sa vie d'en donner l'illusion.
On peut lui être reconnaissant d'avoir traité avec tact la partie de la "légende" qui voulait que Hoover porte des robes. Sans éluder cet aspect de son personnage, il le filme de manière pudique et respectueuse.
Pourtant, il y a des manques dans l'histoire : la chasse aux sorcières n'est pas vraiment traitée (même si l'obsession de Hoover pour le communisme a une part importante dans l'histoire), et surtout ses liens supposés avec la mafia.
Eastwood étonne enfin par la finesse et la douceur avec laquelle il traite la presque histoire d'amour entre Hoover et Clyde Tolson, son bras droit et supposé amant.

C'est tout pour cette fois, à bientôt!

dimanche 8 avril 2012

Gros plan sur une nouveauté : Submarine

Submarine, Richard Ayoade.

Synopsis : Oliver Tate, adolescent gallois se cherche. Il a plutôt une bonne culture littéraire, cinématographique, il est loufoque, il est très inventif. Armé de ces qualités, il va tenter durant les 1h30 du film de mener à bien les deux buts de son existence : se trouver une petite amie et empêcher sa mère de tromper son ennui et accessoirement son père avec son amour de jeunesse, une espèce de gourou qui est revenu s'installer dans la maison voisine.
Oliver Tate est le héros-narrateur de sa vie : il prend un malin plaisir à mettre en scène ses malheurs, ses bons mots, son esprit qu'il croit supérieur.
Le film est composé de plusieurs chapitres, comme autant d'actions et d'échecs de la vie du héros. Le réalisateur fait le choix des retours en arrière, arrêts sur image, de la voix-off omniprésente, rappelant le journal intime. On est donc plongé dans la tête, la vie, l'intimité de ce jeune adolescent qui n'a finalement rien de particulier, hormis sa capacité à nous faire rire de ses maladresses et de ses idées farfelues.
C'est une bonne petite comédie, bien faite, drôle. Mention spéciale à Sally Hawkins, la comédienne britannique à la filmographie plutôt impressionnante, remarquée en France dans Be Happy de Mike Leigh (dispo à la médiathèque) pour lequel elle a reçu le Golden Globe de la meilleur actrice dans une comédie .
La bande originale (magnifique) est signée Alex Turner des Arctic Monkeys dont le réalisateur a tourné plusieurs clips. Elle est beaucoup plus folk que les morceaux du groupe, même si, de temps à autres, on retrouve leurs élans rock .
Pour le coup, et c'est suffisamment rare pour le mentionner, la bande annonce est assez conforme au film et à son esprit doucement bohème et loufoque. On peut penser en le voyant à Harold et Maude réalisé par Hal Ashby en 1971 (aussi dispo à la médiathèque, décidément!). Oliver rappelle par ses tenues très années 70 et par son esprit décalé Harold, ce garçon gauche qui passe son temps à mettre en scène ses faux suicides.

vendredi 6 avril 2012

Le Synopsis Acte I : Bande Annonce du 13 mars

Et un synopsis de plus pour vous faire revivre la dernière BA.

On a parlé dans le désordre de gros films (Sherlock Holmes), de taupes (La Taupe), de vaches (Bovines), ou encore de vieux conservateurs (J. Edgar) ...

On commence par le plus célèbre des détectives : Sherlock Holmes 2 : Jeu d'ombres.

Synopsis :

Partout dans le monde des catastrophes se succèdent, plutôt commun. Mais Sherlock Holmes est le seul à voir dans des attentats à Strasbourg et Vienne, la mort d'un trafiquant d'opium en Chine, d'un baron de l'acier aux États-Unis et la ruine d'un magnat du coton la même source : le professeur James Moriarty qu'il a entr'aperçu dans le passé (dans le premier volet) . Convaincu que ce dernier veut provoquer une guerre mondiale, il mène son enquête avec son acolyte futur marié, le Dr Watson.


Réalisé encore par Guy Ritchie (Arnaques, crime et botanique, Snatch).

Le réalisateur avait réussi dans le premier volet (selon moi) un mix entre l'œuvre que tout le monde connait, soit par lecture, soit par les adaptations, et son propre style cinématographique, tout en violence, rapidité de narration, de débit de ses acteurs. L'humour, à travers les traits d'esprit de Holmes et Watson, leurs joutes verbales, était très présent. En restant fidèle au roman (Holmes est un grand boxeur, opiomane, misogyne et asocial), il était parvenu à apporter une version du détective le plus connu au monde finalement fidèle sans renier son cinéma.

D'autre part Watson se marie, ce qui nous ramène là où l'histoire précédente se terminait : Holmes vit mal le mariage et le départ de son ami. L'espèce d'amour conjugal que les deux acolytes pourraient nourrir est au centre de ce second volets, avec des sous-entendu plutôt réussis : dans une scène dans un train, où Holmes (pro du déguisement) arrive déguisé en femme et jette par la fenêtre la nouvelle Mme Watson, est prétexte à de très bonnes répliques.

Ici, les mêmes recettes sont exploitées, même humour, mêmes traits d'esprit, même style dans la narration. Pourtant, peut-être parce-que l'effet nouveauté est passé, peut-être aussi parce que tout est là, comme dans le premier mais en légèrement moins bon, on est déçu.

Le choix des acteurs pour les nouveaux personnages est parfait : Jared Harris excellent Moriarty (heureusement, on a échappé à Brad Pitt, pressenti au début pour le rôle) tout en "dandyisme", finesse, élégance, il n'en fallait pas moins pour le plus grand esprit criminel de la saga Holmes. Mais surtout Stephen Fry en Mycroft Holmes, toujours impeccable dans le rôle ô combien fascinant du frère de Sherlock, tête pensant des services secrets britanniques, aussi intelligent que son petit frère, si ce n'est plus.

Malgré tout, on a tendance à saturer au milieu de ces moments d'actions qui s'enchainent sans nous laisser le temps de nous poser. Le film est traversé par des moments d'humour, de fraicheur, malheureusement sans retrouver la fluidité et la légèreté du premier.


En ces temps d'intense élection, place à la politique et aux hommes qui font la politique avec Pater d'Alain Cavalier.

Pater, Alain Cavalier


Alain Cavalier n'est pas un réalisateur comme des autres, Alain Cavalier aime perdre son spectateur. C'est ce qu'il fait, avec brio, dans ce film qui prend pour prétexte la politique et qui plonge dans les rapports père/fils, metteur en scène/comédien et, englobant le tout, les rapport autour du pouvoir. Il tourne un film-documentaire et sa force est d'être capable de nous tenir en haleine sur deux niveaux : lorsqu'ils jouent leur rôle et lorsqu'ils sont eux-mêmes.

Synopsis : Tout commence lors d'un diner entre Alain Cavalier et Vincent Lindon. Le metteur en scène propose à l'acteur, connu pour ses pétages de plomb, de tourner un film dans lequel Cavalier serait le président de la république et Lindon son premier ministre. Cavalier a alors déjà commencé à tourner un film sur un film en train d'être tourné...

Sans crier gare, au détour d'une phrase, chacun sort de son personnage, une scène au début du film montre Lindon s'énerver contre son propriétaire pour une histoire d'ascenseur installé dans son bâtiment, lui-même dans une rue bourgeoise, pleine de boutiques de luxe. Lindon est Lindon, mais son message est éminemment politique. Joue-t-il la comédie? Est-ce véridique? On ne sait pas et finalement, ça n'a pas beaucoup d'importance.

Le prétexte politique :

Le premier ministre se lance dans un projet, voulu par le Président, visant à instaurer un salaire maximum, comme il existe déjà un salaire minimum. Les premiers désaccords entre les deux hommes surgissent, le premier ministre ne se sent pas soutenu par le président.

Le rapport père/fils metteur en scène/comédien.

A ce moment-là, le prétexte politique s'évanouit devant les questionnements sur les rapports père/fils. On comprend alors mieux où veut en venir Cavalier. On comprend le lien avec le monde politique : les trahisons, tuer le père est chose plutôt commune dans ce milieu. Là où le film réussit, c'est qu'il nous manipule à tel point qu'on ne sait jamais vraiment si la trahison du metteur en scène envers le comédien est véridique ou pas, et si la trahison du président envers son premier ministre est véridique ou pas. Cavalier manipule-t-il Lindon? Jusqu'à quel point sommes-nous manipulés?

C'est un véritable exercice de style que nous proposent Cavalier et Lindon. Mais en connaissant mieux le cinéma de Alain Cavalier, on ne peut pas s'en étonner...

Présenté à Cannes cette année, nommé aux Césars dans la catégorie meilleur film et meilleur réalisateur.


Bon, comme j'en ai mis des tartines, j'arrête là l'acte I, le II est pour bientôt.

mercredi 4 avril 2012

Encore de la pixilation et un peu de punk

Et voici les dernières vidéos de nos films d'animation réalisés par les élèves du groupe scolaire Chatenay, toujours en pixilation.

Le groupe 1 :


et le groupe 2

mardi 3 avril 2012

La maison en petits cubes

Un court métrage d'animation japonais, primé au festival d'Annecy en 2008..
Je vous en parle, moi bibliothécaire jeunesse, car "La Maison en petits cubes" existe aussi sous la forme d'un album illustré paru au Japon en 2008 aux éditions Hakusensha et une version française sera publiée en mars de cette année aux éditions nobi nobi ! A ne pas rater !!!