Après cela, nous avons parlé des films à l'écran.
-Et pour commencer le dernier Clint Eastwood, Au-delà
Le Synopsis : L'histoire de trois personnages hantés par la mort et les interrogations qu'elle soulève. George, Américain d'origine modeste ; Marie, journaliste française et Marcus, un jeune garçon de Londres. Leurs destinées vont finir par se croiser pour tenter de répondre au mystère de l'Au-delà.
Au final un petit film pour une grande question. Après le très christique Gran Torino, Eastwood semble vouloir filmer l'autre côté (vieillissant Clint ?). Et le sujet est difficile voire épineux, surtout en Europe dans une société largement déchristianisée.
Le film traite de l'absence, comment vivre cette absence.
La plupart des effets sont attendus, téléphonés. Cécile de France est un peu en-dessous. L'ensemble est creux et manque sérieusement de profondeur. Un traitement hollywoodien, stéréotypé et formaté auquel le réalisateur ne nous avait pas habitué.
Il y a cependant quelques réussites dans ce film : le jeu de Matt Damon, tout en retenu, la manière de rendre compte du Village-Monde avec 3 vues différentes réunies par l'au-delà et une scène très gracieuse et inattendue, qui ne dure qu'un instant, alors que l'héroïne arrive dans une clinique de soins palliatifs, elle aperçoit une jeune fille en train de mourir. On n'a pas souvenir d'avoir vu la mort filmée d'aussi prêt.
-Somewhere de Sofia Coppola
Le Synopsis : Johnny Marco, auteur à la réputation sulfureuse vit à l'hôtel du Château Marmont à Los Angeles. Il va recevoir une visite inattendue : sa fille de 11 ans.
Le sujet est intéressant : la vacuité d'une vie de star et le regard d'une enfant de 10 ans sur cette vie. Mais le film a divisé :
- D'un côté on a été profondément ennuyé. Plein de bonne volonté au départ, on s'est vite heurté à la froideur et au manque d'émotion de l'ensemble.
- et d'un autre côté, on a été touché par le personnage complètement à bout, vidé de son inspiration et de tout sens, sans vie, sans flamme et qui redevient au contact de sa fille, un être humain.
-The green hornet de Michel Gondry
Le Synopsis : Le directeur du journal Daily Sentinel se transforme la nuit en super-héros connu sous le nom de Frelon Vert. Il est secondé par Kato, l'expert en arts martiaux.
Premier blockbuster pour le réalisateur français avec cette adaptation d'un célèbre comic. Les ficelles sont grosses et l'humour se situe largement en-dessous de la ceinture mais c'est ce qu'on demande à ce genre de film. Et puis les scènes de baston sont superbes alors que demande le peuple?
-Enfin et juste pour le plaisir de revoir le beau Clint, on s'est régalé de cette jolie séquence sortie de nulle part, extraite du film Le canardeur de Michael Cimino. Amis des bêtes et âmes sensibles, passez votre chemin.
-Sans transition, nous avons évoqué Steamboy du maître Katsuhiro Ôtomo, réalisateur culte du non moins culte Akira.
Le Synopsis : En 1851, à l'époque de l'Angleterre victorienne, Ray, un gamin surdoué, réussit à maîtriser une nouvelle invention ultra puissante et dévastatrice et va l'utiliser pour lutter contre les forces du mal, sauver sa famille et Londres de la destruction.
Le film, en plus d'être graphiquement remarquable, met en lumière la culture Steampunk. Le Steampunk se base sur une esthétique rétro-futuriste. A la base, c'est un mouvement littéraire mais on le retrouve dans le cinéma, l'architecture, la mode, ... C'est un savant mélange entre les codes (vestimentaires entre autre) de la société victorienne du 19ème et les technologies de pointe. L'univers du Steampunk est basé sur les pendules, les dirigeables, les roues crantées. Jules Verne bien sûr est un référent et avec lui toute la science-fiction "mécanique". On a aussi le comic La ligue des gentlemen extraordinaires qui s'inspire du style steampunk.
Steamboy est sorti en 2004. La vision qu'il propose du Londres 19ème siècle est époustouflante. L'univers est extrêmement riche, plein d'éléments, il faut plusieurs visionnages du film pour se rendre compte de l'incroyable finesse des détails. Cette richesse est, comme souvent chez Ôtomo, mise en valeur par des scènes d'explosion. Akira utilisait déjà ce procédé, le mangaka mène une réflexion sur la puissance destructrice atomique.
Pour en revenir au Steampunk, une première soirée aura lieu à Lyon en mai. Et pour ceux qui voudront en savoir plus, on peut trouver à la librairie Le bal des ardents, des ouvrages sur le steampunk, publiés chez l'éditeur lyonnais : Les moutons électriques.
-Place aux séries avec le Jekyll de Steven Moffat.
Le Synopsis : Mister Hyde est de retour ! Mais que les braves gens se rassurent, aujourd'hui, le docteur Jackman (Jekyll, pour les intimes) vit (presque) en harmonie avec son alter égo maléfique. Pourtant, mister Hyde ignore que Jekyll a une famille, dont il s'emploie par tous les moyens à cacher l'existence. Sa petite vie tranquille est bouleversée le jour où une vieille organisation connaissant son secret décide de l'utiliser pour servir ses intérêts.
Malgré les apparences, il s'agit d'une série pleine d'humour et pas d'une série d'horreur. Cette adaptation de la nouvelle de Stevenson est une excellente surprise. La performance de l'acteur vaut à elle seule le détour.
On a encore parlé de The good german de Soderbergh à l'intrigue un brin compliqué et de To be or not to be le classique indémodable et drôle d'Ernst Lubitsch. Puis il était temps de nous quitter et de nous donner rendez-vous bientôt :
- le mardi 22 mars pour la prochaine Bande-Son
- et le mardi19 avril pour la prochaine Bande-Annonce
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