mardi 13 septembre 2011

The Weeknd, plaisir coupable

Pendant que Kanye West et Jay-Z s'usent les yeux à admirer leur trône en plastique, ils y en a qui bossent !
Et le buzz monte, monte autour de l'énigmatique The Weeknd (The Weak.en. d), artiste canadien et phénomène du moment.


Sa musique est la rencontre surprenante et fructueuse entre R'n'B contemporain (oui oui, ce genre sirupeux, habituellement servi par Rihanna, Beyoncé et consorts) et sonorités sombres et envoutantes. On pense à Portishead, Tricky mais aussi à Justin Timberlake un dimanche soir, après un week-end de débauche, sévèrement déprimé.

D'ordinaire avec le R'n'B, on avait tendance à se dire : jolie voix, dommage qu'elle chante n'importe quoi sur n'importe quoi. The Weeknd réalise ce petit miracle d'accorder sa voix d'une grande qualité, travaillée mais un peu chichiteuse à un univers et une production musicale complexe et néanmoins cohérente. Ses textes, classes et débauchés, sont loin des standards hystériques et béats du genre. Le résultat est bluffant, sexy en diable et terriblement hypnotique. A écouter de nuit, en voiture, seul sur le périph avec les lumières dégoulinantes de la ville qui défilent dans le rétro. Illustration avec le vénéneux What you need, extrait du premier ep HouseOfBalloons sorti en mars dernier.



Le garçon est discret, c'est un euphémisme, et entretient le mystère autour de sa personne en évitant soigneusement interviews et apparitions publiques. On a pu l'apercevoir cet été lors d'un festival de premier ordre à Toronto. Les concerts de The Weeknd ont été l'occasion de vérifier sa côte de popularité qui grimpe. Car pour ajouter à la gloire de The Weeknd ses deux albums sont téléchargeables gratuitement sur son site. Évidemment, ça excite les convoitises des majors qui se verraient bien récupérer le bébé. Jusqu'à présent pas de mauvaises nouvelles, mieux, on attend la livraison d'un troisième ep pour compléter cette réjouissante trilogie.

Troisième morceau du deuxième album du même nom Thursday :



Allez-y, téléchargez sans culpabilité et sans risque, c'est tout bénéf pour l'artiste et la preuve qu'il n'existe pas qu'une seule façon de partager la musique : http://the-weeknd.com/

P.S. J'ai hésité à appeler ce billet Usher's nightmares mais ça aurait fait fuir tout le monde.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire