mardi 20 décembre 2011

Talib Kweli et Occupy Wall Street : retour aux sources?

Le mouvement mondial ne pouvait pas laisser insensible le petit monde du hip-hop. On avait bien rigolé en voyant l'auto-proclamé petit prince Kanye West défiler au milieu des alter-mondialistes vêtu d'une chemise à 400$. Cette fois, c'est plus sérieux avec le grand Talib Kweli qui, s'il ne fait pas non plus dans la sobriété, semble plus à sa place. Sur une production minimaliste et mélancolique, un classique bien dans son époque servit avec l'énergie d'un rookie.



Évident et indispensable.

vendredi 9 décembre 2011

vendredi 18 novembre 2011

Bande Annonce du 25 Novembre à 20h

Au programme de ce mois-ci :

  • Contagion, Steven Soderberg :




  • Tintin et le secret de la Licorne, Steven Spielberg :




Et un bon vieux classique (tellement vieux en fait qu'il n'y a pas de bande-annonce disponible)

  • Le pigeon, Mario Monicelli :




Bonne toile...

lundi 14 novembre 2011

La B.O. de Drive


Le film est excellent et la bande-originale ne l'est pas moins : mélange de sons planants et de morceaux pop-électro imparables. Entre action et contemplation (je me répète un peu !), le réalisateur Nicolas Winding Refn est à son meilleur, dans l'équilibre. Il réussit à filmer l'instant où tout bascule, gérant avec brio ce qui en fait l'intérêt : l'attente, les blancs, l'instant d'avant, celui d'après et en balayant avec panache et justesse l'action brute, filmée telle quelle, sans fard, rapide et efficace. La musique est particulièrement importante dans cette économie et dans l'art de Refn plus généralement. Il n'y a plus qu'à cliquer sur lecture :



Le lecteur a été trouvé sur le très foutraque mais non moins remarquable Asile pop. Adresse à suivre.

mercredi 9 novembre 2011

Who's Wilow Amsgood ?

Un intriguant garçon bourré de talent qui inonde la toile depuis maintenant plusieurs mois.

Décadent, ultra looké, coupe afro 2.0 (concept inventé lors d'une Bande-Son, marque déposée), Wilow Amsgood n'est pas qu'une jolie façade. Pour le goût de l'hybridation et le charisme, on pense au grand Belge Baloji. Pour l'attitude de jean-foutre paradoxalement couplée à une activité frénétique, aux Parisiens de L'Entourage ou encore à l'inénarrable Grems.
On l'a d'ailleurs aperçu aux côtés de ce dernier pour un freestyle épique entre copains (La Fronce - Tu l'aimes ou tu la kick ! je crois qu'on n'a pas fait meilleur titre depuis Drive -by en caravane de l'ami Gueko) ou de Nekfeu, la pépite de L'Entourage qui pose sur l'ep de Wilow Marchand de rêve. Bref, le garçon est délicatement enrobé de la crème du hip-hop français.

L'ep évoqué plus haut n'est disponible que sur Internet, ainsi que toutes les vidéos, nombreuses, postées sur la chaîne Youtube du jeune homme.
Ce fut dur de ne vous sélectionner que quelques vidéos tant c'est l'ensemble du projet qui mérite qu'on s'y attarde. Très arbitrairement, j'ai choisi deux vidéos dans la série de ses Warm-up, des concerts de poche faits maison, avec des amis ou seul dans sa chambre.



Ces Warm-up sont des interprétations de morceaux qu'on retrouve sur l'album. Jolie perf' en acoustique avec Mennel Sullivan et Dave Izeidi. Pour la vidéo suivante, un an d’abonnement à la médiathèque de Chassieu offert à celui ou celle qui trouvera d'où vient le sample.



L'ep est gratuitement téléchargeable ici, c'est l'artiste lui-même qui donne le chemin sur son Youtube, la classe !

samedi 5 novembre 2011

mercredi 2 novembre 2011

Rockin' Wasabi : l'Instant (pas que) metal du 11 octobre

Séance spéciale puisque je me suis fais épauler par mon ami Hugo pour présenter un thème commun : les génériques de mangas. Lui s'est occupé de la partie plus pop/rock et moi de la partie metal.

Pour commencer, Hugo nous a mis dans le bain avec Monochrome No Kiss du groupe Sid. Un morceau qui laisse présager quelque chose de calme mais se trouve finalement rehausser par d'énergiques guitares rock. Le tout pour l'anime Black Butler, l'histoire d'un jeune aristocrate anglais de 12 ans qui, après avoir perdu ses parents, passe un pacte avec un démon. Ce dernier lui prend son âme en échange de sa protection. Une fois, la vengeance accomplit, l'âme sera totalement en sa possession. Petite parenthèse, le démon est en fait le majordome du premier !



Le deuxième générique présenté est Core Pride de UVERworld, groupe que j'ai déjà évoqué ici. Un morceau bien rap rock alternatif, rappelant un peu Linkin Park. Celui-là c'est pour Blue Exocist : un adolescent apprend qu'il est en réalité le fils de Satan. Après la mort de son tuteur qui était un exorciste, il libère les pouvoirs d'une épée pour le devenir à son tour et prendre sa vengeance sur Satan. Un manga très sombre donc pour un morceau qui bizarrement l'est moins.



A mon tour... Le dernier morceau présenté est What's Up, People ?! de Maximum The Hormone, un groupe de metalcore/neo metal (je le rappelle, metalcore = mélange metal extrême et punk hardcore, neo metal ou nu metal = metal teinté d'influences hip-hop, rock alternatif et parfois grunge) à substances illicites... non, dans la réalité, c'est pas vrai. N'empêche qu'on se demande toujours ce qu'ils prennent à chaque fois qu'on les voit. Un groupe déjanté, rappelant un peu System Of A Down pour les riffs et le côté complètement fou. Des fous pour Death Note : l'histoire d'un lycéen trouvant un cahier au pouvoir mortel : en y inscrivant le nom d'une connaissance, la personne désignée meurt d'une crise cardiaque... Un dieu de la mort va vers notre héros pour lui expliquer le principe et ce dernier va s'en servir pour tuer des criminels.

jeudi 27 octobre 2011

Bande son 3.1

La bande son est de retour et c'est le rendez-vous (à nouveau) mensuel des amateurs de musique à la médiathèque. Cette séance de reprise a été organisée dans un bel esprit d'éclectisme, offrant une alternance de séquences présentées par les bibliothécaires et les usagers mélomanes : des nouveautés pop rock parmi les achats récents de la médiathèque par Pierre-Yves, l'Instant Métal présenté par Julien, "Serge on Serge" le rendez-vous de la chanson française proposé par...Serge, une échappée du côté du rnb et du hip hop emmenée par Morgan.

Le présent post offre un rapide éclairage sur les nouveautés pop rock parmi les disques récemment acquis par la médiathèque.
Je vous propose une sélection conçue comme un match amical Grande-Bretagne/USA, tant les groupes présentés pratiquent une musique ancrée dans des genres familiers de l'amateur rock : la pop brumeuse des bords de la Manche (Baxter Dury), celle plus nerveuse du côté de la Tamise ou du Mercy sound (Arctic Monkeys), le gros son neo-grounge (Cage the elephant), le blues revisité (Hell's kitchen... tiens des amis suisses !).
Enfin, Les Brigitte, le buzz du moment, un duo rafraichissant de pop façon 60s, 70s, venant intercaler un zeste de french flair entre les assauts de cette déferlante anglo-saxonne très très mâle, il faut l'admettre.

Titres écoutés durant la Bande Son :
  • Baxter Dury Claire
  • Hell's Kitchen The helper ; Leave and go home
  • Cage the elephant Aberdeen ; Shake me down
  • Arctic Monkeys Don't sit down 'cause I've moved your chair ; Library pictures (une lointaine dédicace aux bibliothèques ?)
  • Brigitte Battez-vous

Baxter Dury ; Claire ; album Happy soup, 2011, disponible à la médiathèque


Voici mon coup de cœur de la rentrée ! un disque construit autour d'un chapelet de mélodies pop simples, intimistes et stylées.
De sa musique, Baxter dit qu'elle serait une "pop des bords de mer", déclaration faisant écho aux titres de ses chansons, lesquelles évoquent tantôt les amours du petit matin à Brighton, les hôtels faisant face à la plage ("Claire", "Isabel", "leak at the disco", "picnic on the edge"), tantôt les ballades dans un Londres rendu immédiatement familier ("Hotel in Brixton", "afternoon").
Malgré son air juvénile, l'homme n'en est pas à son premier coup d'essai. Il a débuté sa carrière en 2002, vite considéré par la critique comme un génie méconnu - et l'avenir de son succès public confidentiel le démontrera. Fils de Ian Dury, le légendaire rocker londonien cité parmi les inventeurs du punk dans les brumes du pub-rock à la fin des année 70, Baxter travaille dans la discrétion et au rythme de ses envies : sans nouvelle de lui depuis 2005, la scène rock s'était peut-être un peu trop habitué à sa disparition. Il signe là son grand retour avec un beau disque, décalé et une sympathique posture de dandy des bas-fonds.




Hell's Kitchen ; Teachers, album Dress to dig, 2011, disponible à la médiathèque




Le trio qui suit ne fait pas dans la dentelle. Né dans les environs de Genève, il s'est très vite égaré dans un imbroglio sonore aussi enchevêtré que les bras du Mississipi. Alors, Hell's kitchen, un énième groupe de revival blues ? Et bien non, le trio exprime son allégeance au blues en utilisant massivement tous les ustensiles apte à produire du son authentique : couteaux, fourchettes, tout est bon pour renouer avec la spontanéité et l'énergie des origines. D'ailleurs Josh Homme, le gourou actuel du rock, ne déclare-t-il pas à propos de notre trio qu'il aurait "déclaptonisé" le blues ?
Leur musique assume aussi totalement la posture D.I.Y (Do it yourself) et une agressivité héritée du punk que l'on pouvait apprécier en leur temps chez Nick Cave, 16 Horsepower ou plus sûrement chez John Spencer blues explosion.
Un disque produit avec l'aide de Rodolphe Burger (ex Kat Onoma) chez Dixiefrog, le label français qui dépoussière le blues et à écouter fort (play it loud !). U
n groupe à ne surtout pas rater quand il s'annonce en concert près de chez nous.




Cage the elephant ; Aberdeen ; album Thank happy birthday, 2011, disponible à la médiathèque


Il est parfois difficile d'admettre que les 90s, grande décennie du rock indépendant américain, sont désormais de l'histoire ancienne. Et il suffit de s'en convaincre en regardant quelques clips : malgré une excellente forme musicale, il est devenu malaisé pour les Dinosaur Jr, Pavement, Sonic Youth et consorts, de passer pour d'éternels adolescents auprès du public.
Cependant, des groupes de chevelus juvéniles, presque de l'âge de leur progéniture, poursuivent l’œuvre musicale entreprise par ces glorieux ainés. Avec leur dernier disque intitulé "Thank happy birthday", le groupe américain Cage the Elephant assure ainsi parfaitement la transmission de cet alliage si précieux de la mélodie et du gros son, du folk rock allié au psychédélisme des 60s et de l'esprit punk, fusion qui fut la marque de fabrique du grounge et de l'indie rock américain. C'est donc ici le retour des guitares au gros son bien devant, des alternances ballades et speed noisy, des attaques en règles de la structure couplet refrain, des échappées sonores et sous produit des teenagers rouillant dans l'avenir tracé des banlieues résidentielles. Mais avec un pédigrée pareil, quels parents ont-ils eu : grounge ou hippie ? on se sait plus, à force.
Personnellement, j'ai un faible pour le single "Aberdeen"...et la pâte à modeler, mon revival à moi :



Arctic Monkeys ; "Don't sit down 'cause I've moved your chair" ; album Suck it and see, 2011, disponible à la médiathèque



L'album "Suck it and see" est le quatrième des compères de Sheffield depuis leurs débuts en 2002. Il est déjà la preuve d'un besoin de longévité exprimé par le groupe d'Alex Turner, ce dernier ménageant peut-être sa monture en développant ici un projet pop fantastique avec Miles Keane (son album solo fut l'objet d'une présentation lors d'une précédente bande son) au sein des "last shadow puppets", là quelques visites en Californie ou dans le désert du Nevada chez le pote Josh Homme (oui, encore lui...).
En bref, Arctic Monkeys produit toujours de la pop, cet album en est témoin, mais le son du groupe évolue toujours entre les USA et les racines britanniques . Le résultat est éclectique, manquant parfois de liant. Cependant, il contient son lot de pépites pop qui nous font sauter dans le premier Eurostar ... témoin le titre "the hellcat spangled shalalala" au refrain et aux guitares comme exhumées d'une vieille demo des Smiths ou de Echo & the Bunnymen ; et des morceaux plus rudes, développant ce que laissait entrevoir le précédent album, "Humbug".
Alors, font-ils le boulot ou produisent-ils l'album de la maturité ? A vous de juger.
Les échos provenant de leurs prestations scéniques de cet été (aux Nuits de Fourvière notamment) laissent penser que la bande à Alex Turner n'a rien perdu de sa fougue.






Brigitte ; "Battez-vous" ; album Et vous, tu m'aimes, 2011, disponible à la médiathèque

Un passage par la brocante musicale du duo hype "Brigitte" m'a paru une jolie manière de clore le volet nouveautés de cette première bande-son.
Prenant comme prénom de groupe une référence aux 3B des années 60-70, Brigitte Bardot, Brigitte Fontaine et Brigitte Lahaie, nos deux égéries pop, l'une brune (Sylvie Hoarau), l'autre blonde (Aurélie Maggiori), et aux fringues néo-hippies ressuscitent l'esthétique de la pop française que l'on aime bien ici : décalée, stylée et sublimement érotique. A l'image des 3B CQFD

vendredi 14 octobre 2011

Bande Annonce du 18 octobre 2011 à 20h

Au menu ce mois-ci :
On continue avec les films de la sélection cannoise et le prix d’interprétation masculine...

  • The Artist, Michel Hazanavicius


... mais aussi le prix de la mise en scène :
  • Drive, Nicolas Winding Refn



Mais comme il n'y a pas que Cannes et que c'est aussi bon de changer :

  • Et maintenant on va où, Nadine Labaki


A mardi...

jeudi 29 septembre 2011

L'Instant metal du 20 septembre 2011

Et voilà, ça devait arriver : c'est la rentrée ! Pour cet Instant metal, pour diverses raisons, j'ai décidé de mettre un terme aux présentations de genres pour vous parler d'autres découvertes, notamment celle d'un podcast.


UVTV (pour Underground Video Television) est un podcast qui consiste à télécharger un épisode d'une heure de sélection de clips vidéos en rapport avec le metal. Il possède aussi un site internet qui vous permet de regarder des clips à votre guise (site qui m'a permis d'avoir un point d'appui pour les écoutes). C'est sur ce podcast que j'ai pu découvrir des groupes comme Hatebreed, Suicide Silence et Norma Jean. C'est sur ces deux derniers que nous nous sommes donc focalisés.

Le premier groupe, Suicide Silence, est un groupe de deathcore bien brutal avec un son massif et agressif. Il se démarque pas mal des critiques propres au genre (surproduction des albums, musiciens ne sachant pas forcément rejouer leurs morceaux en live) sauf sur un point : on ne peut pas leur enlever le côté commercial ! Malgré ça, on peut les considérer comme des monstres après avoir vu leur clip Wake Up extrait de leur album No Time To Bleed, voguant bien dans le trip malsain LSD. Voyez plutôt :



Si vous avez aimé, je vous conseille vivement Disengage du même album, avec une production encore une fois massive.

Le deuxième groupe est Norma Jean, un groupe de metalcore/post-hardcore (hardcore à tendance plus expérimentale, finalement pas très éloigné du metal). D'ailleurs, (histoire de faire un petit clin d’œil à Morgan, fan de hip-hop) le premier nom du groupe fut Luti-Kriss et fut changé en Norma Jean pour ne pas être confondu avec le rappeur Ludacris, aussi originaire d'Atlanta en Géorgie. Le titre présenté est Robots 3 Humans 0 tiré de l'album The Anti-Mother. Un morceau puissant et mélodique, composé en partie par le talentueux Chino Moreno du groupe de neo metal (ou nu metal, metal avec des influences grunge et hip-hop) Deftones. Ce n'est pas le plus représentatif du groupe, mais il est très accrocheur et vous prend à la gorge sans vouloir vous lâcher.



Je vous conseille également le morceau Blueprints For Future Home de l'album Redeemer. A noter que les deux albums en question ont été produits par le génialissime Ross Robinson. Surnommé "le parrain du nu metal", il est connu pour avoir produit des groupes de neo metal (Korn, Slipknot), de post-hardcore (At The Drive-In, Glassjaw, Norma Jean) et d'autres bien connus (Sepultura, Fear Factory, Amen et même The Cure !).

lundi 26 septembre 2011

La classe en short

On vous a déjà parlé ici-même d'un "petit" label de Minneapolis spécialisé dans le hip-hop indépendant et de qualité supérieure, la mythique écurie Rhymesayers. Pour la sortie du petit dernier Cats & dogs d'Evidence prévue le 27 septembre 2011, les garçons inondent leur chaîne YouTube de trailers et de clips bien montés sur un son toujours en avance sur les concurrents. On n'hésite pas pour confirmer notre propos à partager cette vidéo réalisée par Todd Angkasuwan qui accompagne le sémillant Evidence sur une production de l'incontournable DJ Premier :



Morceau après morceau, Evidence fait passer l'égotrip dans une autre dimension. Classe, arrogance mais dévotion absolue au hip-hop, le prochain album est fiévreusement attendu par les fans. SWAG!
Profitez de la visite sur la chaîne Rhymesayers pour découvrir les autres artistes du label : Grieves, BK-One, Brother Ali... et surtout les pères fondateurs : Atmosphere.

vendredi 23 septembre 2011

Bande Annonce du mardi 27 septembre 2011

La Bande Annonce est de retour ! Nous vous donnons rendez-vous ce mardi 27 septembre à 20h à la médiathèque pour un moment d'échange autour du cinéma.

Au programme, des films que l'on peut voir sur les écrans depuis cette rentrée et qui ont marqué de leur empreinte le dernier Festival de Cannes :

  • Melancholia, Lars von Trier


  • Habemus Papam, Nanni Moretti


  • Restless, Gus Van Sant


Bonne toile et à mardi.

lundi 19 septembre 2011

L'âge de l'enfer

Ah, je l'attendais avec impatience, ce dernier album de Chimaira. On se demande bien ce que pourra livrer le groupe après le gros changement de line-up qu'il a vécu (je vous le rappelle, Chimaira a perdu son bassiste, son batteur et son claviériste) et un The Infection plutôt moyen (dû aux morceaux plus lourds et plus lents).

Jaquette de The Age Of Hell

Eh bien je n'ai pas attendu pour rien ce nouvel effort encore une fois produit par Ben Schigel et mixé par Chris "Zeuss" Harris (Hatebreed, Shadows Fall). Chimaira donne un nouveau souffle à sa musique, forcément plus rapide et plus brutal que sur son album précédent. Entre retours aux sources et expérimentations, le groupe prouve qu'il en a dans le ventre, avec un Mark Hunter plus monstrueux que jamais et une production des plus lourdes. The Age Of Hell est finalement un bon pot pourri de ce qu'on peut trouver chez Chimaira : la mélodie et les samples des deux premiers albums, la vitesse de The Impossibility Of Reason, les morceaux épiques de Resurrection, parfois le mid-tempo de The Infection et le côté très thrash de Chimaira et le hardcore de... quasiment tous les albums, en fait !

Notons également l'excellente performance de Ben Schigel aux fûts pour palier l'absence d'Andols Herrick et l'excellente apparition de Phil Bozeman, le chanteur du groupe de deathcore Whitechapel sur Born In Blood, qui a une voix très bien partagée entre le hardcore et le death. Sur certaines éditions se trouvent également en bonus track la reprise Wild Thing du groupe The Troggs qui montre qu'on peut très bien faire du metal extrême en gardant un côté très rock'n'roll ! En bref, un bon album qui réconcilie Chimaira et les fans déçus de la lourdeur et de la lenteur de l'effort précédent.

mardi 13 septembre 2011

The Weeknd, plaisir coupable

Pendant que Kanye West et Jay-Z s'usent les yeux à admirer leur trône en plastique, ils y en a qui bossent !
Et le buzz monte, monte autour de l'énigmatique The Weeknd (The Weak.en. d), artiste canadien et phénomène du moment.


Sa musique est la rencontre surprenante et fructueuse entre R'n'B contemporain (oui oui, ce genre sirupeux, habituellement servi par Rihanna, Beyoncé et consorts) et sonorités sombres et envoutantes. On pense à Portishead, Tricky mais aussi à Justin Timberlake un dimanche soir, après un week-end de débauche, sévèrement déprimé.

D'ordinaire avec le R'n'B, on avait tendance à se dire : jolie voix, dommage qu'elle chante n'importe quoi sur n'importe quoi. The Weeknd réalise ce petit miracle d'accorder sa voix d'une grande qualité, travaillée mais un peu chichiteuse à un univers et une production musicale complexe et néanmoins cohérente. Ses textes, classes et débauchés, sont loin des standards hystériques et béats du genre. Le résultat est bluffant, sexy en diable et terriblement hypnotique. A écouter de nuit, en voiture, seul sur le périph avec les lumières dégoulinantes de la ville qui défilent dans le rétro. Illustration avec le vénéneux What you need, extrait du premier ep HouseOfBalloons sorti en mars dernier.



Le garçon est discret, c'est un euphémisme, et entretient le mystère autour de sa personne en évitant soigneusement interviews et apparitions publiques. On a pu l'apercevoir cet été lors d'un festival de premier ordre à Toronto. Les concerts de The Weeknd ont été l'occasion de vérifier sa côte de popularité qui grimpe. Car pour ajouter à la gloire de The Weeknd ses deux albums sont téléchargeables gratuitement sur son site. Évidemment, ça excite les convoitises des majors qui se verraient bien récupérer le bébé. Jusqu'à présent pas de mauvaises nouvelles, mieux, on attend la livraison d'un troisième ep pour compléter cette réjouissante trilogie.

Troisième morceau du deuxième album du même nom Thursday :



Allez-y, téléchargez sans culpabilité et sans risque, c'est tout bénéf pour l'artiste et la preuve qu'il n'existe pas qu'une seule façon de partager la musique : http://the-weeknd.com/

P.S. J'ai hésité à appeler ce billet Usher's nightmares mais ça aurait fait fuir tout le monde.

mercredi 24 août 2011

Iron de Woodkid

Multi-instrumentiste, chanteur, photographe et réalisateur de clips pour des artistes aussi divers que Moby, Yelle ou plus récemment Katy Perry, Woodkid, alias Yoann Lemoine, est un artiste complet. Il nous présente aujourd’hui, un premier EP captivant laissant transparaître une culture musicale alternative passant de l’electro à des envolées pop dignes des plus grandes musiques de film. La voix, quant à elle, se pose dans un registre folk et séduit par son timbre légèrement cassé. On retrouve son univers sur «Iron», un premier single présenté dans un clip à l’esthétique sombre très travaillée.



Depuis fin mars, les percussions tribales, les cuivres épiques et la voix caressante de Iron résonnent sur le Web. Et forcément, son clip à l'esthétique impeccable a rapidement fait le tour de la Toile approchant très vite du million de vues.

Il faut dire que le jeune -28 ans- Woodkid a su s'entourer. Aux commandes des effets spéciaux, l'équipe de One More Production, déjà à l'origine du très réussi Pixels, court-métrage mettant en scène un New York pris d'assaut par des personnages de jeux vidéos. En guest-star, Woodkid s'offre le mannequin Agyness Deyn, qui porte très bien la chouette d'attaque.

N'hésitez pas à suivre sa page sur facebook pour suivre ses actualités.

mardi 16 août 2011

Court-métrage des vacances 3ème et dernier épisode

Pour terminer notre série et pour fêter aujourd'hui la réouverture de la médiathèque, un joli petit clip avec deux têtes d'ahuris aux doigts de fée en mode stop motion.



Aucun Tee-Shirt n'a été blessé lors du tournage.

vendredi 12 août 2011

Court-métrage des vacances 2ème épisode

Deux courts-métrages pour le prix d'un aujourd'hui avec les versions française et anglaise du savoureux Cliché! réalisé par Cédric Villain.

French version



Version anglaise



Bon appétit!

lundi 8 août 2011

Court-métrage des vacances 1er épisode

On a beau être en vacance, on peut garder un œil ouvert sur ce qui se passe autour de nous. Cet été, on vous propose quelques courts-métrages trouvés ça et là sur la toile, à consommer sans modération. Le premier de la série : Second Wind d'Ian Worrel.


Une sélection de courts-métrages d'animation et d'autres curiosités visuelles vous attendent sur la rubrique du blog La classe en quinze.

mercredi 3 août 2011

Mon cœur mis à nu par Joaquin Phoenix

Quand Joaquin Phoenix, l'homme le plus classe du monde après Georges Abitbol, annonce le 28 octobre 2008 qu'il met un terme à sa carrière d'acteur pour se consacrer à la musique et se lancer dans une carrière de rappeur, c'est l'émoi. Saute d'humeur ? Caprice ? Dépression ? Canular ? Il revient dans 3 jours ?
Quelques mois plus tard, plus personne ne rigole lorsque débarque un Joaquin Phoenix hirsute, fumant clopes sur clopes, débraillé, mal rasé, en bref, affreux, sale et méchant, rappant avec l'énergie du désespoir et un niveau technique plus bas que zéro.

Les médias se jettent sur l'affaire, les rumeurs vont bon train avec une forte tendance à traîner l'artiste dans la boue. Personne n'a l'air de prendre l'homme au sérieux : si c'est une blague, elle est de mauvais goût, si c'est sincère, tant pis pour lui, c'est classé sans intérêt.
Heureusement, la réalité n'est pas aussi univoque. Joaquin Phoenix avec la complicité de son beau-frère Casey Affleck derrière la caméra (qui confirme tout le bien qu'on pensait de lui) s'est en fait lancé dans le tournage de cette aventure extrême de saut dans le vide.

Le résultat c'est le documentaire I'm still here, sorti en France le 13 juillet dernier, qui relate cette expérience d'un an, un an à fuir sa vie passée, un an à chercher à devenir rappeur, un an à tenter de reconstruire un autre personnage, un an de dépressions, d'euphories et de contrecoups terribles.


Le film s'ouvre sur des images d'archives familiales. Un garçon, qu'on suppose être Joaquin Phoenix enfant, saute du haut d'un rocher dans un petit lagon sous l’œil bienveillant et protecteur de son père dans un décor de paradis perdu. Les images qui suivent contrastent brutalement, avec le même personnage, plusieurs années plus tard, fumant compulsivement sa cigarette et éructant contre la personne publique qu'il est devenu. La suite s'enchaîne très rapidement, Phoenix annonce à tous sa retraite et son nouveau challenge : le hip-hop. Entre incompréhension et bêtise, les soutiens autour de lui se font rares. Il n'y a guère qu'une poignée d'amis fidèles à ses côtés, tout aussi perdu psychologiquement que leur monstrueux camarade.

Car c'est bien ce qu'est Phoenix, ce qu'il est devenu ou ce qu'il a toujours été : un monstre. On peut être séduit par beaucoup d'aspects de ce faux-documentaire : le questionnement sur l'authenticité et la vérité ; la critique féroce de la vacuité du système hollywoodien ; celle de la société du spectacle... Le film est riche de toutes ces thématiques mais c'est surtout la prestation de Joaquin Phoenix qui impressionne, complètement habité du début à la fin. Tour à tour pitoyable, flamboyant, ridicule, héroïque, son interprétation passe par tous les stades. En 1H48, il parvient à être une exécrable starlette à la recherche d'un second souffle et un géant lumineux mal taillé pour un siècle trop étroit pour lui.



I'm still here mérite également les honneurs pour sa galerie de portraits. Le meilleur ami, musicien raté, sorte de bouffon du roi à jamais dans l'ombre de Phoenix. Ben Stiller atterré par la transformation de l'acteur mais qui n'hésitera pas à le poignarder dans le dos en ridiculisant sa détresse publiquement pour quelques minutes de gloriole télévisée. David Letterman, animateur télé vedette aux Etats-Unis dont la férocité, filmé sous cet angle, a quelque chose de traumatisant.

Enfin, mention spécial à P. Diddy, producteur et rappeur à l'égo surdimensionné qui ne s'aperçoit même pas qu'il est la seule bouée de sauvetage de Phoenix. L'apprenti rappeur n'avait évidemment aucune chance avec un tel mentor, il aurait fallu aller chercher du côté de l'underground. Étonnant d'ailleurs qu'il n'y ait pas pensé tant les références de l'acteur métamorphosé vont plus piocher dans l'univers d'un Sage Francis que dans le rap bling-bling d'un Diddy. C'est aussi le fossé séparant les ambitions des deux hommes que Phoenix et Affleck ont voulu filmer. Malgré tout, en dépit de ses défauts et de son attitude ultra-capitaliste, P. Diddy est un des seuls personnages du film à prendre Phoenix comme il est et à le juger selon des critères musicaux, et pas selon ce qu'il a été ou ce qu'il représente. Comme quoi !

Enfin, un mot sur la performance rappée de Phoenix. Il n'a pas le charisme d'un MC. Son flow n'a techniquement aucun intérêt. Ça suffirait pour faire de lui un très mauvais rappeur mais il reste pourtant quelque chose. Un léger tremblement dans la voix et une belle authenticité, peut-être jouée finalement mais peu importe. Ce qu'on regrettera finalement, c'est que JP ne sortira jamais d'album.

En bonus, sa prestation catastrophique à Miami qui marque le début de la fin et qui se solde par une bagarre contre un spectateur.



Une vraie curiosité à découvrir en ce moment au cinéma.

lundi 1 août 2011

samedi 30 juillet 2011

jeudi 28 juillet 2011

Metal myth(olog)ique, 3ème partie

Suite et fin du parcours de Chimaira.

Chimaira à l'époque de The Infection. De gauche à droite : Andols Herrick (batteur), Chris Spicuzza (sampleur, choriste), Matt DeVries (guitariste rythmique), Mark Hunter (chanteur), Jim LaMarca (bassiste), Rob Arnold (guitariste lead).

En 2009, Chimaira sort The Infection, qui marque le retour de Ben Schigel à la production (ayant produit, je vous le rappelle, la majorité de la discographie du groupe). Ils recrutent aussi au mixage Chris "Zeuss" Harris, connu pour avoir travaillé avec Hatebreed et Shadows Fall. Cet album s'avère être le plus décevant du groupe à l'heure actuelle.

Il se veut beaucoup plus lourd, mais il est surtout beaucoup plus lent, et cette lenteur est le gros défaut du disque. Les samples sont moins discrets que dans The Impossibility Of Reason ou Chimaira, ce qui donne une ambiance extrêmement sombre à l'album. Les solos, eux se font plus rares, mais n'ont pas disparu. Au contraire, il suffit d'écouter le long et excellent morceau, ou devrais-je dire pièce, qu'est The Heart Of It All, pour entendre tout le talent de chaque musicien (à part peut-être les samples, paradoxalement).
Une dernière chose qui nous frappe un peu à l'écoute du disque : la voix de Mark Hunter. Alors que dans les précédents albums, il offrait un étrange cri aigu avec quelques grunts par-ci par-là, ici il donne dans le grunt gros et gras tel un monstre mythologique dont le nom m'a échappé... Un bon album, mais pas le meilleur de Chimaira.

Jaquette de The Infection

A l'heure où j'écris cet article, la sortie du prochain album est imminente. Ce disque marque un changement important de line-up puisque Jim (basse), Chris (samples et choeurs (j'avais oublié cette fonction là tiens)) et Andols (batterie) ont quitté le groupe et n'ont pas contribué au nouvel album. Le prochain effort, appelé The Age Of Hell, serait une nouvelle fois produit par Ben Schigel, qui apparemment se serait aussi occupé de la batterie, d'après ce que j'ai pu lire.

Line-up actuel de Chimaira.

Le line-up actuel de Chimaira est donc (en partant de la gauche sur la photo) :

- Rob Arnold : guitariste lead
- Sean Zatorsky : claviériste, sampleur, choriste
- Matt DeVries : guitariste rythmique
- Austin D'Amond : batteur
- Mark Hunter : chanteur, guitariste occasionnel (Jade, Implements Of Destruction, Six)
- Emil Werstler : bassiste

A noter les autres groupes des membres : Rob fait aussi partie de Six Feet Under (Death metal) avec Matt et de The Elite avec Austin qui, lui fait à la base partie de Bleed The Sky (metalcore). Emil et Sean, quant à eux, sont originellement membres de Daath (Death metal progressif).

dimanche 24 juillet 2011

Metal myth(olog)ique, 2ème partie

Suite du parcours de Chimaira.

Chimaira à l'époque du disque du même nom. Rappel des membres, de gauche à droite : Chris Spicuzza (samples, chœurs), Jim LaMarca (basse), Mark Hunter (chant), Rob Arnold (guitare lead), Matt DeVries (guitare rythmique), Kevin Talley (nouveau batteur)

Au fur et à mesure des concerts suite à la sortie de The Impossibility Of Reason, un nouveau départ (encore un !) se pointe à l'horizon. Andols Herrick, le batteur, décide de quitter l'aventure, ne prenant plus plaisir à jouer et décidant de retourner à l'université faire ses études. C'est un choc autant pour les fans que pour le groupe. Mais les membres ne se démontent pas et recrutent Ricky Evensand du groupe de death mélodique Soilwork. Mais la collaboration tourne court et ce dernier quitte le groupe pour quelques différends avec les autres membres mais aussi pour des problèmes de visa. Il faut dire que Soilwork est un groupe suédois... et Ricky aussi !

Sur les bons conseils du légendaire guitariste du légendaire groupe Slayer, Kerry King, Chimaira s'attache les services de Kevin Talley, ancien batteur des groupes de death metal Misery Index et Dying Fetus. Et c'est parti pour un nouvel album intitulé sobrement Chimaira, sorti en 2005, considéré comme l'album de la consécration. Il est beaucoup plus complexe, plus lourd, plus brutal et moins rentre-dedans. Les morceaux durent au minimum 5 minutes chacun (le plus court étant de 4 min40) !
Il fait aussi la part belle à la guitare tellement il y a de solos par-ci, par-là. Les riffs rappellent également les grandes heures du thrash metal old-school en sonnant 80's qui n'est pas sans nous rappeler Metallica, Slayer et beaucoup d'autres... Une autre caractéristique : il n'y a presque pas de voix claires (même si elles ne sont pas absentes) ou de titres mélodiques comme Down Again sur l'album précédent. Chose qui frappe également : le style du nouveau batteur. Il ramène avec lui des blast beats tout droit issus du death metal. On en oublierait presque que Chimaira est un groupe de metalcore. Heureusement que le son des guitares et l'excellente production de Ben Schigel nous le rappelle.

Jaquette de Chimaira

2007 est une année de rebondissements pour Chimaira. Premièrement, Andols Herrick vient réintégrer le groupe après avoir participé à Roadrunner United. Deuxièmement, le groupe est libéré de son contrat et signe sur Ferret Records pour les USA et sur Nuclear Blast pour le reste du monde. C'est une "libération" pour Chimaira étant donné la politique un peu trop "commerciale" de Roadrunner. Ils en profitent donc pour sortir Resurrection, produit par Jason Suecof (producteur connu pour avoir produit le groupe Trivium). Cet effort se caractérise par des morceaux particulièrement épiques, sans oublier, bien entendu, le côté metalcore et groove metal.

Le groupe livre ici un disque qui a une réelle ambiance sur la durée. Les morceaux s'enchaînent comme s'ils avaient un véritable lien. Les influences sont aussi diverses puisque la dernière piste Empire n'est pas sans évoquer le black metal symphonique. D'ailleurs, certains claviers de cette chanson ont été réalisés en étroite collaboration avec Morgoth the Impaler, un artiste de black metal symphonique norvégien... qui est, en réalité et bêtement Chris, le claviériste habituel de Chimaira, grimé en black metalleux.

Chimaira à l'époque de Resurrection. A l'extrême gauche, Andols Herrick qui est revenu.

mercredi 20 juillet 2011

Metal myth(olog)ique, 1ère partie

Après quelques mois d'absence au sein du blog en cette fin d'année quelque peu mouvementée, je profite des vacances pour écrire cet article (voire toute une série) suite au dernier Instant metal consacré au metalcore.

Je tenais donc à parler d'un groupe que je considère comme mon préféré, une influence, une inspiration : CHIMAIRA !!! Groupe de metal moderne (histoire de condenser les genres qu'ils peuvent pratiquer) pas forcément des plus reconnus à ce que j'ai pu remarquer. Ils ont quand même une très bonne notoriété. Faisons donc le tour sur leur parcours.

Chimaira à l'époque de POOE. De gauche à droite : Rob Arnold (guitariste lead), Andols Herrick (batteur), Mark Hunter (chanteur) (suivez bien l'étonnante évolution de sa coupe de cheveux durant les périodes), Chris Spicuzza (sampleur, choriste), Jason Hager (guitariste rythmique) et Jim LaMarca (bassiste).

Le groupe se forme en 1998 à Cleveland, dans l'Ohio, composé du chanteur Mark Hunter et du guitariste Jason Hager. Après une démo qui leur permet une signature sur le label East Coast Empire Records et de nombreux changements de line-up (constitué à partir d'ici des deux gaillards cités ci-dessus, de Rob Arnold (guitare lead), Rob Lesniack (basse), et Andols Herrick (batterie)), le groupe sort un premier EP en 1999, intitulé This Present Darkness, produit par Ben Schigel (qui produira la majorité de la discographie de Chimaira par la suite). Quelques temps après cette sortie, Chimaira recrute Chris Spicuzza aux samples et renvoie le bassiste. Il se fait remplacer par Jim LaMarca. Les concerts s'enchaînent et le groupe commence à se construire une bonne réputation. Tout cela va attirer le célèbre label Roadrunner Records (ENCORE EUX !) qui décroche un contrat.

Jaquette de Pass Out Of Existence

Et ce qui devait arriver arriva. En 2001, Chimaira sort son premier album Pass Out Of Existence (disponible à la médiathèque), produit par Andrew Mudrock, qui signe un premier effort froid et industriel, plus orienté vers le nu metal, sans oublier les origines metalcore (notamment dans l'alternance du chant crié et du chant clair). Les samples fusent et les guitares sont tranchantes. Cette production a été vivement reprochée par les critiques que j'ai pu lire, surtout celles des webzines. Il faut dire que le nu metal est un genre assez facilement critiqué, mais nous verrons ça plus tard lors de prochaines séances. Dans tous les cas, ce n'est certainement pas un mauvais album.

Jaquette de The Impossibility Of Reason

S'ensuit un nouveau changement de line-up. En effet, Jason Hager devient père et quitte le groupe pour rester auprès de sa famille. Il se fait remplacer par son ami Matt De Vries en tant que guitariste rythmique. Les tournées s'enchaînent jusqu'en 2002 où Chimaira retourne à Cleveland pour enregistrer un nouvel album, The Impossibility Of Reason, un disque purement metalcore. Les changements se font avec des morceaux plus agressifs, des guitares à l'accordage rehaussé (ça, c'est pour les musiciens) et une nouvelle production assurée par Ben Schigel, cité plus haut, plus chaude, plus suante et plus sanguinaire. On note aussi l'apparition d'un bon nombre de solos. Les samples et la basse, eux, se font plus discrets, mais sont audibles si on tend un peu l'oreille. L'ensemble rend moins nu metal, et plus metalcore, hardcore, thrash metal (moderne) et groove metal (et oui, encore une tonne de genres). Tout ça pour le plus grand plaisir de nos oreilles !

Chimaira à l'époque de TIOR. A l'extrême gauche, Matt DeVries, le nouveau guitariste.

jeudi 14 juillet 2011

les jeudis des musiques du monde, cinéma sous les étoiles et un été en cinémascope

Depuis plusieurs années, il est devenu très facile de tuer l'ennui à Lyon l'été. Des concerts, du théâtre, des projections de cinéma, toutes animations festives et gratuites sont en effet proposées à cette catégorie d'habitants découverte sur le tard et devenue l'objet de sollicitations nombreuses : le non-vacancier.
Car oui, affirmons-le haut et fort : il existe une vie en dehors des vacances et la culture ne s'arrête par au calendrier des vacances scolaires.

Parmi les rendez-vous estivaux, j'attire votre attention sur la programmation musicale de la 15ème édition des "Jeudis des musiques du monde" organisée par le CMTRA (Centre des musiques traditionnelles Rhône-Alpes).
Ces concerts hebdomadaires prennent pour cadre le jardin des Chartreux sur les pentes de la Croix Rousse, avec vue imprenable sur la Saône, la Presqu'ile et le Vieux Lyon, dans une atmosphère décontractée, festive et familiale.

Cette année, le programme est riche de sept concerts appelés à nous faire voyager en musique : aux sons des chants berbères le 7 juillet, puis d'un rendez-vous spécial Fête Nat' avec la musique des Antilles, d'une soirée arménienne le 21 et de quelques pas de Tango argentin le 28 juillet.
En août, un peu de fraîcheur nous est d'abord offert avec la musique traditionnelle des Alpes et Pyrénées (le 4), puis une ballade acoustique le 18 et un ultime rendez-vous le 25 sur des rythmes brulants, ceux de la rumba congolaise.

Qui, mieux que le CMTRA connait la diversité et le dynamisme de la mosaïque musicale produite par les multiples cultures présentes dans notre région ? Cette animation estivale, dont nous fêtons la 15ème édition est aussi un tremplin important pour des groupes de musique ainsi que pour des acteurs culturels qui œuvrent toute l'année au rapprochement et au dialogue : l'association Awal dans le 7eme arrondissement, la maison de la culture arménienne de Décines, Tango de Soie, la maison de la culture kurde de Villeurbanne...

Pour découvrir le programme complet, je clique ici. Et j'en profite pour découvrir toutes les missions du CMTRA autour du patrimoine musical.

notre conseil : accompagner chaque concert d'une découverte gastronomique !


Du côté du cinéma, les projections en plein air essaiment désormais aux quatre coins de l'agglomération et c'est une bonne nouvelle.
J'attirerai cependant votre attention sur le travail réalisé chaque été par l'équipe de bénévoles du collectif "Cinéma sous les étoiles". Propageant comme à son habitude une cinéphilie festive (depuis dix ans, c'est ici la 11ème édition) autour d'une thématique - cette année, "le Sport" -, "Cinéma sous les étoiles" nous propose 5 soirs de projection à la suite, du 17 au 21 juillet, sur différentes places du centre-ville. Comme à l'accoutumée, leur visuel réalisé par l'illustrateur Alexandre Lagneau est déjà un collector !


Vous pourrez donc vous muscler gratuitement les yeux et le cerveau grâce aux films "Shaolin soccer" le dimanche 17, "Ragging bull" le lundi 18, le chef d’œuvre de Martin Scorcese avec Robert de Niro en champion de boxe, les "Rois du patin" le mardi 19, les "Triplettes de Belleville" le mercredi 20 en hommage au Tour de France et enfin l'étonnante résurrection de Mickey Rourke en ex-star du catch dans "The wrestler" pour conclure le tout jeudi 21 juillet.

Si je veux le programme complet de "Cinéma pour les étoiles", je clique ici et j'accède à leur facebook.



Ma sélection serait incomplète si j'oubliais de citer le travail remarquable et pionnier réalisé par l'Institut Lumière en son fief de Monplaisir chaque été pour sa manifestation "L'été en cinémascope". Tout est contenu dans le titre : des projections en plein air de chef d’œuvres du cinéma et l'occasion de revoir en grand format des raretés comme certains westerns ou vieux films en noir et blanc...
L'Institut Lumière nous offre ainsi une authentique cinémathèque en plein air, du 12 juillet au 30 août avec des films tels que "Exilé" de Johnnie To, "Marathon man" de John Schlesinger, "le ciel est à vous" de Jean Grémillon, etc... le programme complet, je le trouve ici en cliquant.

Je réserve ma soirée pour la projection de clôture du road movie déjanté et premier film de Michael Cimino ("voyage au bout de l'enfer", "les portes du paradis", "l'année du dragon", "le sicilien"...) avec Clint Eastwood, "le Canardeur", un film de 1974.

Un extrait me parait un bon début :



Désormais placés dans d'excellentes conditions, je vous souhaite à tous de très bonnes vacances !

lundi 11 juillet 2011

Hip-hop frais pour l'été, 2ème partie : 1995

"Un-neuf-neuf-cinq" c'est un crew parisien composé de 6 membres : 1 Dj et 5 rappeurs. Leur premier ep est sorti il y a peu après avoir suscité beaucoup d'attente car les garçons s'étaient déjà fait remarquer dans des soirées freestyle et sur des vidéos postées ça et là sur youtube.


Déjà, le nom énigmatique : 1995. On aura compris, il s'agit d'un hommage à l'année, jugée comme une année centrale dans l'histoire du rap. Une façon de s'accorder le parrainage des tauliers. D'ailleurs l'album s'appelle La source, c'est là qu'ils ont été chercher l'inspiration et les influences.

Hommage aux ainés mais pas seulement. 1995 a aussi des velléités de bousculer la hiérarchie et leur style n'a rien de daté. Un côté old school mais qui sonne assez frais, les garçons donnent surtout l'impression d'avoir écouté et digéré ce qui s'est fait avant eux plutôt que d'y être resté bloqués. Les productions vont chercher du côté du bon vieux Boom bap, mais aucun problème à ça, le refrain de La source nous avait prévenu :
"On prend l'rap à la source/Rythmes, samples et flows"

La réussite se trouve dans l'harmonie entre les 5 personnages et leur 5 flows, tous différents, qui apportent quelque chose de plus à chaque couplet.
Le morceau vedette de 1995, La source, est emblématique du mouvement amorcé par les 6 acolytes : une énergie à toute épreuve, l'envie de faire ses preuves et beaucoup de générosité. Les 5 rappeurs assurent et assument, ils se savent attendus et n'ont pas l'air de se débiner.



On pourrait dire que c'est un peu juvénile et brouillon mais ça fait aussi parti du plaisir de la découverte. Gageons que l'avenir leur appartient.

Ici aussi, on rend hommage à notre source.

mercredi 6 juillet 2011

Hip-hop frais pour l'été, 1ère partie : Vîrus

Deux découvertes en ce début d'été, ça se partage!

On commence par Vîrus, saison oblige, et sa trilogie en forme de calendrier :

Sauf que le 15 août de Vîrus, c'est pas vraiment coquillages et crustacés mais plutôt constat désolant et déprime carabinée.
Attention aux personnes un peu sensibles, les paroles sont crues et on pourrait facilement accuser le rappeur de misogynie, mais ça tient surtout d'une misanthropie généralisée.
Vîrus propose un flow bizarre, pas grandiose pour deux sous, plutôt du genre à ruminer son humilité. Sauf que le ton est juste et parle directement à l'auditeur, comme si le MC ne voulait surtout pas s’embarrasser de fioritures et aller directement là où ça l'intéresse. Et ce qui l'intéresse Vîrus, c'est de dire ce qu'il a sur la conscience et surtout de le dire bien. On est légèrement pris de vertige par les pirouettes qu'il fait subir à la langue à chaque vers. Morceaux choisis :

"C’est dimanche, il pleut ; voilà ce qui peut t’arriver en plein mois d’aoûteux… "

"L’ère adulte me fait jouer avec les mots / Si ta maîtresse cherche l’époux, fais-toi la boule à zéro / J’ai été fou, offrez-moi une boîte de Lego / Que j’m’amuse plutôt que d’aller faire mes devoirs conjugaux"

Et ça n'arrête pas, à chaque titre c'est une avalanche d'images frappantes et de punchlines chirurgicales. On pourrait presque lui reprocher l'exercice de style mais ce serait cracher dans la soupe non?
Le producteur s'appelle Banane (ces gars ont le sens de l'humour) et l'univers est très adapté à la noirceur de la plume. Des extraits de films et d'émissions télé jalonnent les morceaux. il n'est pas rare que des rappeurs utilisent le procédé pour un rendu souvent intéressant et des références parfois inattendues. Au final une production discrète qui laisse la part belle aux paroles. On pense à Orelsan, un Orelsan pour adulte, enfin sorti de l'adulescence, même si Vîrus affirme en être encore (L'ère adulte).

Le clip de Saupoudré de vengeance, extrait de l'album 15 août :



Le petit plus de Vîrus c'est la distance. Il dénonce et balance mais sans être dupe du petit jeu auquel il joue et de sa propre appartenance à ce système qu'il exècre :

"Déjà que petit, j’esquivais la piscine / J’avalais le verre d’eau mais pas le cachet d’aspirine / Et les speakerines de la télé me regardaient, ont forgé mon esprit critique : j’parlais pas… / Imagine le chemin jusqu’à faire un morceau egotrip / Ma noirceur se voit pas tout de suite comme chez les gothiques"

ou encore le morceau Tu reluttes? (on apprécie déjà le jeu de mot) dans lequel le rappeur s'en prend aux mauvaises surprises du téléchargement et finit par dire :

"Télécharge VÎRUS, tombe sur un film de *** / Attends mon skeud à la Fnac… V’là les affiches de pub"

On salue l'honnêteté, Vîrus tire sur tout ce qui bouge et finit par pointer l'arme contre lui, un héroïsme kamikaze.

Un mot sur le concept, chacun des mini-albums est composé de 4 titres et les album sont téléchargeables librement sur le site Rayon du fond. Ça aussi c'est frais.
On a découvert Vîrus ici, sur l'excellent site abcdr du son, véritable bible de l'amateur de rap internaute à la recherche de la dernière pépite. Les interviews sont longues et intelligentes, tous les styles sont balayés et les chroniques sont de grandes qualité.

La prochaine découverte sera plus festive, on s'y engage!

lundi 27 juin 2011

La Bande-Annonce du 7 juin 2011, Dernière

Détour par la Belgique pour terminer cette B-A :

Le gamin au vélo des frères Dardenne
Le Synopsis : Cyril, bientôt 12 ans, n'a qu'une idée en tête : retrouver son père qui l'a placé provisoirement dans un foyer pour enfants. Il rencontre par hasard Samantha, qui tient un salon de coiffure et qui accepte de l'accueillir chez elle pendant les week-ends. Mais Cyril ne voit pas encore l'amour que Samantha lui porte, cet amour dont il a pourtant besoin pour apaiser sa colère...



Un film touchant sur la paternité avec toujours cet univers social défavorisé que les frères Dardenne filment si bien.

Restons en Belgique, côté flamand cette fois, avec La Merditude des choses de
Felix Van Groeningen
Le Synopsis :
Gunther Strobbe a 13 ans et une vie compliquée. Le jeune garçon partage le toit de sa grand-mère avec son père et ses trois oncles. Quotidiennement, il baigne dans un climat de beuveries effrénées, de drague éhontée et de glande constante... Tout porte à croire qu'il subira le même sort, a moins qu'il ne parvienne à se "démerder" de là...



Les acteurs sont extraordinaires. Le réalisateur parvient à filmer la tendresse qui unie cette fratrie, malgré le manque de tout et la misère. Un film qui restera.

Belgique toujours et ce film présent à la médiathèque : Eldorado de Bouli Lanners
Le Synopsis :
Yvan, dealer de voitures vintage, la quarantaine colérique, surprend le jeune Elie en train de le cambrioler. Pourtant, il ne lui casse pas la gueule. Au contraire, il se prend d'une étrange affection pour lui et accepte de le ramener chez ses parents au volant de sa vieille Chevrolet.
Commence alors le curieux voyage de deux bras cassés à travers à un pays magnifique, mais tout aussi déjanté.




Passons à un registre complètement différent avec La ballade de l'impossible de
Tran Anh Hung
Le Synopsis :
Tokyo, fin des années 60. Kizuki, le meilleur ami de Watanabe, s’est suicidé. Watanabe quitte alors Kobe et s’installe à Tokyo pour commencer ses études universitaires. Alors qu’un peu partout, les étudiants se révoltent contre les institutions, la vie de Watanabe est, elle aussi, bouleversée quand il retrouve Naoko, ancienne petite amie de Kizuki. Fragile et repliée sur elle-même, Naoko n’a pas encore surmonté la mort de Kizuki. Watanabe et Naoko passent les dimanches ensemble et le soir de l’anniversaire des 20 ans de Naoko, ils font l’amour. Mais le lendemain, elle disparaît sans laisser de traces. Watanabe semble alors mettre sa vie en suspension depuis la perte inexplicable de ce premier amour. Lorsqu’enfin il reçoit une lettre de Naoko, il vient à peine de rencontrer Midori, belle, drôle et vive qui ne demande qu’à lui offrir son amour.



On se souvient du réalisateur franco-vietnamien Tran Anh Hung notamment pour L'Odeur de la papaye verte. Il s'agit ici d'une adaptation d'un best-seller d'Haruki Murakami publié en 1987. Le titre original du roman, Norwegian wood, est une référence à la célèbre chanson des Beatles. L'excellente actrice Rinko Kikuchi, déjà aperçue dans Babel de González Inárritu, incarne la sensible Naoko. Le film est volontiers contemplatif, truffé de séquences très élégantes (on pense par exemple à la main de Watanabe qui glisse jusqu'à Naoko lors de leurs retrouvailles ou encore à un plan en voiture qui n'est pas sans rappeler Wong Kar-Waï). Les thèmes forts que développe le film sont abordés avec finesse : le suicide, la quête amoureuse et spirituelle, la responsabilité de chacun envers ses proches.

Enfin et pour terminer, nous nous sommes plutôt réjouis du prix d'interprétation masculine décerné à Jean Dujardin pour sa prestation dans The Artist...



... Et c'est avec impatience qu'on attend le Melancholia de Lars Von Trier.



Merci à tous les participants, rendez-vous à la rentrée ou avant ça dans les rayons de l'espace image et son.
Et n'oubliez pas cet été d'aller voir le cinéma en plein air à Lyon, ici ou encore ici.

vendredi 24 juin 2011

La Bande-Annonce du 7 juin 2011, Deuxième

Deuxième partie de la B-A du 7 juin :

Quelques uns de nos achats récents triés sur le volet :

Stromboli de Roberto Rossellini
Le Synopsis : Assignée dans un camp de réfugiés, Karin, une jeune Lituanienne, ne peut quitter l'Italie de l'après-guerre. Dans ces moments difficiles, elle accepte d'épouser Antonio, jeune pêcheur de l'île volcanique de Stromboli. Mais la vie sur l'île devient rapidement un enfer pour elle. Dans un environnement hostile où se dressent à la fois la barrière de la langue et la violence de son mari, elle décide de fuir...



On s'est souvenu de la biographie mouvementée d'Ingrid Bergman qui a quitté mari et enfants pour rejoindre
Rossellini et tourner dans Stromboli. On s'est souvenu aussi du traitement ignoble que lui ont infligé l'opinion publique et les médias américains de l'époque pour cette raison.

Le Septième sceau d'Ingmar Bergman
Le Synopsis : De retour des croisades, le chevalier Antonius Blok rencontre la Mort sur son chemin. Il lui demande un délai et propose une partie d'échecs. Dans le même temps, il rencontre le bateleur Jof et sa famille. Jof a vu la vierge Marie. Un des films qui fit découvrir le cinéma suédois et qui contribua à la grande notoriété de Bergman.



Un film philosophique et un immense chef-d’œuvre du cinéma, intelligent et drôle.

A la poursuite du diamant vert de Robert Zemeckis
Le Synopsis :
Une jeune romancière a succès part en Colombie à la recherche de sa sœur qui a été kidnappée. Accompagnée d'un aviateur quelque peu blasé, elle affrontera les dangers d'une jungle inhospitalière pour récupérer un fabuleux diamant qui servira de monnaie d'échange.



Un succès oublié des années 80. Un bon film d'aventure, à voir en famille.

On continue avec les derniers films vus par les participants :

Minuit à Paris le dernier Woody Allen
Le Synopsis :
Un jeune couple d’américains dont le mariage est prévu à l’automne se rend pour quelques jours à Paris. La magie de la capitale ne tarde pas à opérer, tout particulièrement sur le jeune homme amoureux de la Ville-lumière et qui aspire à une autre vie que la sienne.



Plaisant. On se laisse facilement embarquer par le charme de l'ensemble. Depuis quelques films, Allen semble avoir trouvé une méthode, une recette et il l'applique à chaque fois. On regrette un peu la période Manhattan.

Infiltration de
Dover Kosashvili
Le Synopsis :
Ils ont dix-huit ans et sont les nouvelles recrues de l’armée israélienne, ils arrivent des quartiers riches de Jérusalem, des bidonvilles ou des kibboutzim. Malgré les grands écarts sociaux ou ethniques, et les inégalités physiques ou intellectuelles, ils se passionnent pour les mêmes choses, l'amour, le foot, la musique, la philosophie…Durant les 3 mois de l’été 1956, ils vont vivre une expérience qui va bouleverser leur vie, celle de l’apprentissage de la plus redoutable activité de l’humanité : la guerre.



Un huis clos avec les réformés de l'armée israélienne de 1956. On ne voit pas la guerre, il ne s'agit que du camp d'entraînement. Les personnages, hauts en couleur, prêtent à rire. Le propos du film, c'est la vie de ces jeunes hommes entre eux.

Intervention divine d'
Elia Suleiman, film palestinien de 2002
Le Synopsis :
Es, un Palestinien vivant à Jérusalem, est amoureux d'une Palestinienne de Ramallah. L'homme est partagé entre son amour et la nécessité de s'occuper de son père, très fragile. En raison de la situation politique, la femme ne peut aller plus loin que le checkpoint situé entre les deux villes. Les rendez-vous du couple ont donc lieu dans un parking désert près du checkpoint.



Un film avec un vrai regard, à l'humour grinçant et burlesque. Il est traversé de plans récurrents avec un ballon, comme on peut le voir sur l'affiche.


Nous avions parlé du Detective Dee de Tsui Hark lors de la dernière B-A, le film n'était pas encore sorti. Au final, on a été d'autant plus déçu que la bande-annonce était des plus alléchantes. Le scénario n'est pas très bon et les personnages versent un peu trop dans la caricature. On ne tient pas encore le nouveau Tigres et dragons.

La dernière partie de la B-A dans quelques jours.

mardi 21 juin 2011

La Bande-Annonce du 7 juin 2011, Première

Déjà la dernière B-A de la saison et pour commencer, une bonne nouvelle : la Bande-Annonce, comme sa grande sœur la Bande-Son, se mensualise. A partir de la rentrée prochaine, on vous propose un rendez-vous par mois, toujours le mardi, avec une fois sur 2 ou sur 3, selon les événements, des séances à l'extérieur (avant-première, conférence, etc.).

Place au cinéma et au très commenté Tree of life de Terrence Malick, palme d'or du dernier festival de Cannes
Le Synopsis : Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l'oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu'il affronte l'individualisme forcené d'un père obsédé par la réussite de ses enfants. Jusqu'au jour où un tragique événement vient troubler cet équilibre précaire...



Le film a suscité une certaine polémique. Les avis sont peu nuancés : l'enthousiasme ou l'incompréhension. Malick est un réalisateur inclassable, un cinéaste qui fait ce qu'il veut à l'instar d'un Stanley Kubrick. On a pu lui reprocher son maniérisme, le côté fumeux du film. D'autres ont pointé l'aspect maladroit, inabouti.
Plusieurs grands thèmes dans son œuvre : la mélancolie, la grâce, la nature. Il met en scène l'homme à la recherche du paradis perdu et particulièrement l'homme américain. Les Américains se sont eux-mêmes chassés du paradis, comme Adam. Le réalisateur écorne à chaque film le rêve américain, on pense entre autre au Nouveau monde, l'histoire de Pocahontas à la sauce Malick. C'est l'Amérique des pères fondateurs.
The tree of life traite aussi (certains diront surtout) de religion. Mais si le film est empreint de religiosité, il n'est pas religieux. La religiosité est une constante dans ses films.
Côté critique, la durée interminable de certains plans de nature peut faire perdre le fil de l'histoire. Le film est parfois agaçant. Malick échoue à faire dire aux images ce qu'il voudrait leur faire dire. Mais son film, peut-être un peu naïf, laisse beaucoup de portes ouvertes.

Pour rester dans la thématique, nous avons évoqué une série de films traitant de la grâce ou qui sont une passerelle vers elle, qui nous la font toucher.

Mary d'Abel Ferrara, nouveauté dans les bacs de la médiathèque
Le Synopsis :
Mary s'inspire de la mythique Marie Madeleine, disciple de Jésus. Ce récit évoque trois personnages liés par son esprit et son mystère... Marie Palesi, actrice, l'incarne pour le cinéma et reste illuminée par ce personnage. Tony Childress, réalisateur, joue Jésus Christ dans son propre film. Ted Younger, célèbre journaliste, anime une émission sur la foi. Entre fascination et quête spirituelle, le destin les réunira...



Ferrara filme les laissés-pour-compte, des personnages en quête de lumière. Il aime représenter la piété populaire, des statues de Vierge Marie auréolées de néons crillards. Dans ce long métrage de 2005, Ferrara s'intéresse toujours à la religion, mais il ne s'agit plus d'une histoire de laissés-pour-compte. Il a beaucoup d'amour pour ses personnages.
Juliette Binoche joue une actrice qui a joué Marie-Madeleine. Elle a eu une révélation et se retire du monde.
Matthew Modine joue un réalisateur très référencé par Scorsese et Pasolini.
Forest Whitaker joue un animateur télé de shows religieux et qui bascule dans le péché.
On a plusieurs points de vue sur la foi ou l'absence de foi. Il y a une honnêteté chez le cinéaste qui explore ses racines, géographiques et religieuses. Les films de Ferrara sont produits grâce à des financements italiens, là encore, ça n'est pas un hasard.

Toujours dans la grâce, un des participants a évoqué Two lovers de James Gray
Le Synopsis :
New York. Leonard hésite entre suivre son destin et épouser Sandra, la femme que ses parents lui ont choisi ou se rebeller et écouter ses sentiments pour sa nouvelle voisine, Michelle, belle et volage, dont il est tombé éperdument amoureux. Entre la raison et l'instinct, il va devoir faire le plus difficile des choix...



Plusieurs moments de grâce, le délicat James Gray réussit à capter la construction du sentiment amoureux.

Grâce encore avec The Fountain de
Darren Aronofsky
Le Synopsis : Le combat à travers les âges d'un homme pour sauver la femme qu'il aime.
Espagne, XVIe siècle. Le conquistador Tomas part en quête de la légendaire Fontaine de jouvence, censée offrir l'immortalité.
Aujourd'hui. Un scientifique nommé Tommy Creo cherche désespérément le traitement capable de guérir le cancer qui ronge son épouse, Izzi.
Au XXVIe siècle, Tom, un astronaute, voyage à travers l'espace et prend peu à peu conscience des mystères qui le hantent depuis un millénaire.
Les trois histoires convergent vers une seule et même vérité, quand les Thomas des trois époques - le guerrier, le scientifique et l'explorateur - parviennent enfin à trouver la paix face à la vie, l'amour, la mort et la renaissance.




Un film sur la réincarnation filmé en noir et jaune (!?), à l'esthétique surprenante. Les 3 histoires parallèles sont jouées par les mêmes acteurs. La bande-son est très belle.

C'est tout pour cette première partie.
A noter dans vos agendas : la projection proposée par
Décalage, Section Ciné-Club, vendredi 24 juin 2011, 20h30 à l'Espace jeunes de Chassieu (72 route de Lyon) : La vie de Brian des Monty Python.