mardi 29 mars 2011

Bande Son du 22 mars 2011, 1ère partie

Nouvelle Bande-Son, nouvel After et toujours le petit lecteur Deezer en haut à droite du blog pour découvrir les artistes dont il a été question pendant la soirée et les nouveautés dans les bacs de la médiathèque.
Nous rappelons que le blog est ouvert à tous, à vos commentaires et à vos articles sur le modèle d'un certain Hunter et de son Instant métal.

Un départ électro avec les Marseillais de Chinese man records et The Groove sessions.


Ces Djs mélangent le hip-hop, l'électro ou encore la musique indienne. Au final, un groove électro très dansant et une ambiance chaude, aux frontières de l'électro-jazz et de l'afro-jazz. On assiste à un regain d'intérêt pour les années 30 un peu partout, et certains morceaux swings de cet album ne contredisent pas ce revival pour un résultat festif et joyeux.

La curiosité du mois, c'est l'album du cinéaste David Lynch, Good day today.

Un album très varié, bien difficile à cerner mais aucun doute que les expérimentations de M. Lynch exercent toujours leur pouvoir de fascination.

Virage pop avec la déjà culte PJ Harvey, Let England shake.

Un plaisir de retrouver l'Anglaise et son univers assez proche d'une Patti Smith, surtout dans son approche radicale de la musique. On a retenu, entre autre, la charge héroïque du titre The Glorious land.

Toujours pop avec le très remarqué Anna Calvi de l'artiste éponyme (cf commentaires).

Cette Anglaise d'origine italienne livre un disque très produit dans lequel elle décline une ambiance de cabaret. Un univers lynchéen, le revoilà, où évolue une faune de femmes fatales, séductrices et un peu allumeuses.

Petit intermède de musique classique pendant lequel Pierre-Yves a fait le point sur les orientations des achats de la médiathèque pour le domaine. Dans les grandes lignes, un peu de contemporain, du baroque, du chant grégorien, des compositeurs de la modernité et enfin de l'opéra.
Il nous a présenté Combattimenti de Monteverdi.

Il s'agit de madrigaux, de petites pièces composées par Monteverdi. Ces morceaux n'avaient jamais été enregistrés. Le compositeur les a fait à Venise. Le Poème harmonique, ensemble de musiciens réunis autour de Vincent Dumestre, a trouvé l'endroit où les compositions ont été faites. L'étroitesse des lieux fait que la composition s'apparente à de la musique de chambre. Le thème de ces chants, écrits en pleine contre-réforme, est la guerre et les combats des croisades. L'héroïsme chrétien est exalté. Le chant est très interprété, à la limite de l'opéra. Saluons l'excellent travail du Poème harmonique qui nous offre un album rare et précieux agrémenté d'une très belle pochette.

Mélodies sur des poèmes de Guillaume Apollinaire de Francis Poulenc.

Le compositeur avait une grande admiration pour le poète qu'il rencontra lorsqu'il avait 16 ou 17 ans. Poulenc a tenté d'adapter le texte à travers une musique chantée. L'accompagnement au piano est simple, discret et l'ensemble, voix et piano, est d'une grande richesse mélodique. Le disque est produit par le label MDG qui accorde un soin particulier à ses enregistrements et qui s'engage à restituer les œuvres musicales qu'il propose sous une forme non falsifiée.

Après cet impromptu classique, le très attendu Instant métal faisait le point sur le metalcore, chronique à suivre dans quelques temps sur le blog.

C'est tout pour le moment, la suite de l'After très prochainement ici-même.

lundi 21 mars 2011

Hypnotik à Eurexpo

Hypnotik est l’une des plus grosse manifestation de musique électronique en France et ce sera à Chassieu le 24 avril prochain !!! L’objectif d’Hypnotik est de proposer un événement motivé par la volonté de faire découvrir la culture électronique à travers une fête! En mobilisant un grand nombre d’acteurs, Dj's, producteurs, Vj’s, & scénographes, Hypnotik, souhaite mettre en lumière les différentes facettes de la culture électronique.



La programmation sur 4 salles propose cette année une diversité musicale très intéressante. Pour la 4ème fois, Elektro System et Hadra renouvellent leur collaboration. Avec cette fois-ci un dance-floor psytrance dans une salle plus vaste où vous retrouverez le son psychédélique, la déco multicolore et l'ambiance qui ont fait la renommée des soirée hadra.

Les grands noms de cette programmation sont The Hacker, Dubfire, Bart B More et Italoboyz. Cependant, c'est aussi un très bon moyen de faire des découvertes !

De 23h à 7h30
Entrée en prévente 27 € / Entrée sur place 30 €

mardi 15 mars 2011

Winter's Bone

Rarement un film ne s'est approché d'aussi près de la frontière du désespoir.
Voici une histoire d'américains pauvres, située sur les marges d'une communauté éparpillée dans les bois du Missouri, jeunes mères, adolescents rattrapés par l'urgence de la survie, adultes prostrés ou épuisés, condamnés à expier indéfiniment leurs petits trafics, des histoires de drogue... la terre comme un enfer, sans espoir de rédemption. La musique apporte un peu de réconfort, parfois.

Voici donc un film chez les rednecks, les blancs misérables de l'Amérique, ceux chantés selon les époques par la country hillbilly, le folk de Woody Guthrie ou le rock de Bruce Springsteeen, et qui se battent pour garder la tête hors de l'eau et conserver un semblant de dignité. Un drapeau américain usé jusqu'à la corde flotte encore sur les maisons au bois vermoulu et à la peinture passée.



Ree Dolly (magnifiquement interprétée par l'actrice Jennyfer Lawrence) a 17 ans, elle veille seule sur son petit frère et sa petite sœur, dans une bicoque délabrée, unique vestige familial sous le toit duquel la fratrie se réfugie et se recroqueville, en cas de menace. A proximité, quelques bois prolongent la cour et le terrain de jeu ou fournissent un gibier braconné.

Sa mère est encore là mais elle est silencieuse, elle a décidé de s'extraire de ce monde, elle ne compte plus. Son père est un dealer de méthadone qui a "fait des conneries". Il est en fuite, ou bien déjà mort. Il importe peu que son sort soit déjà scellé et qu'il ait disparu sans laisser la moindre trace, car ici chacun préfère garder le silence et ne pas s'exposer.

Cependant le destin de Ree Dolly et de sa famille repose encore sur ce père absent. Elle doit prouver son existence ou donner un témoignage de son cadavre aux usuriers qui menacent de saisir la maison familiale mise en gage. La lutte pour la survie réanime alors les vieux réflexes de solidarités et d'humanité, certains liens du sang oubliés, et Ree impose son énergie vitale aux adultes enfoncés dans leurs silences et leur léthargie. Elle se bat, insulte, prend des coups, ignore les menaces, s'en va en guerre...

C'est aussi une histoire de l'hiver américain, aux images bleutées, parsemé parfois de gouttelettes d'un souffle embué ou de la chaleur exhalée par les créatures, animaux et humains confondus dans un même concert naturel. Pour Ree Dolly, le monde s'est enfoncé dans un hiver sans fin. Mais elle saura briser la surface des éléments et des êtres pour sauver les siens.

Un magnifique film noir.


dimanche 13 mars 2011

Bleach et le rock, 2ème partie

Suite et fin des openings de Bleach.


On continue sur notre lancée avec le 3ème générique de Bleach, celui dont je suis le plus friand car il sonne vraiment... METALCORE MÉLODIQUE. Je vais pas vous faire les détails de ce qui définit le metalcore mélodique (RDV à la prochaine Bande Son), mais on y retrouve pas mal d'éléments notamment l'accès de rage du chanteur/screamer du groupe qui, si je puis me permettre, pousse la gueulante pour notre plus grand plaisir. Quel groupe ? High and Mighty Color avec le morceau Ichirin No Hana extrait de l'album Gou On Progressive. Vraiment le meilleur générique avec le quatrième et dernier décrit ci-dessous...



Le dernier, Tonight Tonight Tonight de Beat Crusaders est très orienté pop punk ensoleillé qui sent la joie de vivre. Un morceau énergique venant de l'album EPopMAKING.

jeudi 10 mars 2011

Etienne Daho et Jeanne Moreau, un si gracieux condamné à mort

Audacieux projet que d'adapter le brûlant texte de Jean Genet. Le poète aurait eu 100 ans en décembre dernier, pour l'occasion, les hommages et les rétrospectives pleuvent, avec plus ou moins de réussites.

L'album ici présenté se situerait plutôt du côté des bonnes surprises. S'entourant d'un prestigieux casting : la charismatique Jeanne Moreau pour l'accompagner au chant, le talent d'Hélène Martin pour la mise en musique et le label Naïve pour la distribution ; Etienne Daho livre une interprétation inspirée et juste.
Avec ce qu'il faut d'emphase pour ce genre d'exercice, sa lecture du texte de Genet, sans être révolutionnaire, ouvre une porte d'entrée populaire et classieuse dans l'univers du poète.

"Il se peut qu'on s'évade en passant par le toit
On dit que la Guyane est une terre chaude."

Un mot du texte d'abord : incandescent, bouleversant, ce long poème serait écrit en 1942 en réaction à un prix obtenu par un autre prisonnier pour un poème peu au goût de Genet. Le texte raconte l'histoire et donne voix à Maurice Pilorge, "assassin de 20 ans", que le poète prétend avoir côtoyé dans la prison de Saint-Brieuc. Le jeune Pilorge est condamné à mort pour avoir tué "son amant Escudero pour moins de 1000 francs". Le fait-divers a peu d'intérêt en soi, d'ailleurs Genet l'écarte pour ne se consacrer qu'au mystère de cette cruelle beauté et à l' "agonie d'Apollon" du tueur. Ce poème sonne comme une déclaration d'amour enflammée de Genet à son codétenu.
Âpre et beau, Le Condamné à mort a provoqué bien des vagues et connu quelques péripéties éditoriales. Il est vrai qu'à la thématique sulfureuse s'ajoute un style qui est lui-même une insulte à l'ordre établi. La fougue du poète, la vigueur presque bestial de son verbe et sa jeunesse se lisent, et ici s'entendent, à chaque vers. Pas de bravades à la Maïakovski, la colère est rentrée, et le récit de cet amour impossible se fait sur le ton de la confidence, comme s'il cherchait à parler au plus près, rétablir, "le plus doucement possible", la vérité du poète.

"Nous n'avions pas fini de nous parler d'amour.
Nous n'avions pas fini de fumer nos gitanes.
On peut se demander pourquoi les Cours condamnent
Un assassin si beau qu'il fait pâlir le jour."

Le passage à la chanson n'était pas gagné d'avance mais Daho a pu s'appuyer sur l'excellent travail d'Hélène Martin qui s'était déjà frottée au texte de Genet et qui lui a concocté une "bande-originale" très fine et pertinente. La progression, lente et inéluctable, mime une marche (une exécution?) militaire et regorge d'instants extatiques joliment exploités par les récitants. Sans forcer (mais le peut-elle?) Jeanne Moreau ensorcelle avec sa voix rocailleuse et l'honnêteté sans faille de l'interprétation d'Etienne Daho fait le reste. Le texte envoute et c'est avec une grande intelligence qu'on laisse ici opérer la fascination. Le succès de ce disque est de ne pas en avoir trop fait, n'est pas Ferré qui veut.


On hésiterait presque à réécouter tout Daho pour voir si, finalement, on n'avait pas jugé le garçon trop vite. L'initiative aurait suffi à mon enthousiasme, l'essai étant transformé, j'applaudis des deux mains. On relèvera juste cette petite ombre qui entache un peu le bel ensemble. Zelnik n'est pas l'abbé Pierre mais ça ressemble un chouia à de la trahison. Passons, passons, seule la musique a de l'intérêt et cet album particulièrement.
A découvrir dans les bacs de la médiathèque et à réserver sur le portail : ici.

lundi 7 mars 2011

Bleach et le rock, 1ère partie

Quand je vous dis Bleach, les mordus de grunge vont certainement penser au premier album de Nirvana. Et bien que nenni, puisque je vous parle du célèbre manga de Tite Kubo. Pas spécialement du manga en lui-même, mais surtout de son anime et de ses openings (génériques de début si vous préférez) aux petits oignons, en passant du pop rock jusqu'au metalcore (et ouais, carrément).


Avant de parler rock, attardons nous sur l'intrigue. Ichigo Kurosaki, un adolescent de 15 ans vivant dans la ville fictive de Karakura, à le don de voir les fantômes. Un beau jour, sa famille se fait attaquer par des hollows (...les fantômes méchants, quoi). Il fait alors la rencontre de Rukia Kuchiki, une jeune shinigami (dieu de la mort en japonais), une espèce de samouraï chargée de chasser les méchants hollows qui s'attaquent aux humains. Pour sauver la famille d'Ichigo, elle va devoir lui confier ses pouvoirs. Depuis, Ichigo devient un shinigami remplaçant. Je vous laisse découvrir la suite...

Ichigo Kurosaki

On va aborder les 4 premiers génériques. Le premier est signé Orange Range, un groupe de rap rock dont le morceau Asterisk (aucun rapport avec le célèbre gaulois) sonne bien joyeux, extrait de l'album Natural.



Le deuxième, légèrement plus punchy (peut-être à cause de son côté rock alternatif) et plus mélodique, vient du groupe Uverworld, qui serait un des groupes japonais les plus influents. Le titre D-technoLife de l'album Timeless.