Black Swan de Darren Aronofsky, un des dommages collatéraux du succès du Discours d'un roi
Le Synopsis : Rivalités dans la troupe du New York City Ballet. Nina est prête à tout pour obtenir le rôle principal du Lac des cygnes que dirige l’ambigu Thomas. Mais elle se trouve bientôt confrontée à la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily...
Un film dérangeant avec des scènes crues et du suspense. La réussite du film tient à la profondeur du personnage principal : mise sous pression, enfermée, elle est piégée dans son rêve de gloire, obsédée par la réussite, le succès. Elle plonge dans la folie et le spectateur avec elle, victime de ses hallucinations. Il y a là un mélange intéressant : qu'est-ce qui est de l'ordre du fantasme, de la vérité ou de la folie?
Il s'agit avant tout d'une histoire de danse, de la rigueur dans la danse classique. C'est une adaptation du lac des cygnes avec le cygne blanc d'un côté qui symbolise la pureté, la perfection et de l'autre le cygne noir, la part sombre.
Le réalisateur est à la base un directeur photo. Il accorde donc un traitement particulier à l'image, au grain, aux lumières.
On a été séduit par plusieurs trouvailles : le thème du passage, de l'ombre à la lumière, des coulisses à la scène, du domicile au travail via un angoissant métro. L'enfermement généralisé de la danseuse que ce soit sur la scène ou dans sa propre peau, comme coincée dans un cocon, dans sa chrysalide. Et enfin le travail sur la lumière, inquiétante, artificielle ou intime.
Essential killing de Jerzy Skolimowski
Le Synopsis : Capturé par les forces américaines en Afghanistan, Mohammed est envoyé dans un centre de détention tenu secret.
Lors d’un transfert, il réchappe d’un accident et se retrouve en fuite dans une forêt inconnue.
Traqué sans relâche par une armée sans existence officielle, Mohammed fera tout pour assurer sa survie.
Grand prix du jury à la Mostra de Venise en 2010 avec le prix d'interprétation pour Vincent Gallo dont la prestation est époustouflante. Dur, sans parole, Essential killing est le récit d'une fuite désespérée et perdue d'avance. Tout rejette le personnage principal, de ses semblables à la nature, hostile et austère. L'aridité des sentiments humains s'accorde parfaitement avec la majesté exclusive des décors naturels. Un film costaud, à part.
Détective Dee : le mystère de la flamme fantôme de Tsui Hark
Le Synopsis : L’histoire se déroule en Chine, en l’an 690, durant la période trouble correspondant à l’ascension de l’impératrice Wu Ze Tian.
Tout est prêt pour la cérémonie du couronnement et la petite ville de Chang-An est dans ses habits de fête. Mais une série de morts mystérieuses menace l’intronisation de Wu Ze Tian.
L’impératrice décide alors de faire appel au seul homme capable de percer ce mystère : Le juge Ti, de retour après huit ans de prison pour insolence et insubordination…
Attention les yeux avec ce blockbuster chinois qu'on s'est empressé de rapprocher du mythique Tigres et dragons. L'irrévérencieux réalisateur, Tsui Hark, n'en est pas à son coup d'essai : Histoire de cannibales, L'enfer des armes, Il était une fois en Chine, ou encore The Blade dans lequel il revisite le mythe du sabreur manchot. Le film n'était pas encore sorti le 19 avril, maintenant c'est chose faite.
Nous avons rapidement évoqué quelques uns de nos derniers achats : Le boucher de Claude Chabrol, Stromboli de Roberto Rossellini, Les camarades de Mario Monicelli, Valmont de Milos Forman.
Nous nous sommes attardés sur l'un des vainqueurs surprises de la dernière édition des césars : The ghost writer de Roman Polanski
Le Synopsis : The Ghost, un "écrivain - nègre" à succès est engagé pour terminer les mémoires de l'ancien Premier ministre britannique, Adam Lang. Mais dès le début de cette collaboration, le projet semble périlleux : une ombre plane sur le décès accidentel du précédent rédacteur, ancien bras droit de Lang...
Dans la petite assemblée, le film a divisé.
D'un côté, ceux que le film a intéressé, le suspense omniprésent, l'atmosphère particulière avec une météo sombre pendant toute l'intrigue, le stress qui s'en dégage. Dans la lignée de Shutter island, le côté manipulateur a séduit. On y a vu une salve de Polanski contre les USA.
Ceux qui ont moins aimé ont reproché l'aspect lisse du film, à l'image d'un des personnages principaux joué par Pierce Brosnan. Mais peut-être que c'est le scénario, le sujet même du film qui entraînent ce style lisse.
Le prochain et ultime épisode de la B-A du 19 avril prochainement.
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