Pour commencer, une information à noter dans vos agendas : la venue de TPoZ pour le tout premier concert de saison organisé par et à la médiathèque le samedi 9 juin à 16h00. Plus d'informations sur l'indispensable "portail de la scène musicale lyonnaise" Amply.
Après ce petit apéritif, place au menu de la soirée :
- Musique du monde
- Jazz
- Rock
- Et bien sûr les choix de nos chroniqueurs et les coups de cœur des participants
The Original Sound of Cumbia dernière sortie du précieux label Soundway Records, est une véritable mine de trésors compilant 54 classiques de musiques cumbia et porro enregistrés entre 1948 et 1979. Ce copieux double CD est le fruit de cinq ans de recherche par le musicien/producteur référence en la matière, Will “Quantic” Holland.
La cumbia, rythme ancestral (danse et genre musical né au 17ème siècle) est la musique du métissage par excellence : mélange de 3 cultures, africaine, indienne et espagnole.
La présence de mouvements charnels est caractéristique des danses d'origine africaine.
Les costumes s'inspirent de ceux de la culture espagnole.
Pour ce qui est de la musique, les tambours sont d'origine africaine, les maracas, les sifflets et les flûtes d'origine indienne, tandis que les chants et chansons populaires viennent de la poésie espagnole, bien qu'adaptée à la cumbia.
La
cumbia (si tant est qu'elle ait jamais été moins populaire) connaît
un regain d'intérêt depuis plusieurs années. De nombreux airs très populaires s'inspirent
directement de ses ingrédients: Pitbull le mondialement connu
"rappeur" d'origine cubaine, le difficilement supportable
Michel Telo avec son tube Ai se eu te pego, je vous épargne la traduction, popularisé
par les footballeurs quand ils célèbrent leur but (ben tiens!) ou
encore, et plus agréablement, El hijo de la cumbia, producteur
électro qui se réapproprie les tubes de cumbia des années 50-60, son disque est présent dans nos bacs.
Au cœur de ses rythmes imparables, populaires et dansants, la
cumbia arrive à faire transparaître une certaine nostalgie, une
douceur miraculeuse au milieu de l'effervescence (on ne peut
s'empêcher de penser au réalisme magique dont de nombreux auteurs
d'Amérique latine sont les tenants). On a rarement fait sonner les accordéons avec autant de bonheur. Cet été, c'est Cumbia pour tout l'monde !
-Ba Cissoko Nimissa
On change de continent mais on garde le soleil et le métissage avec le quatrième album du Franco-Guinéen
Ba Cissoko (né en 47 à Koundara, il réside à Marseille). Un album enregistré avec le producteur
Philippe Eidel. Une rencontre importante qui donne une teinte
extrêmement métissée à l'album.
La kora et la voix de Ba Cissoko sont
le socle commun, et à ces sonorités d'Afrique viennent se mêler
des arrangements funk (sur le titre Nimissa notamment),
reggae, et rock (particulièrement Kora rocks). Si c'est la kora électrique follement
entraînante du cousin Sekou Kouyaté (surnommé le Jimi Hendrix de
la kora quand même) qui retient notre attention et nous envoûte le
plus, les 3 autres musiciens ne sont pas manchots non plus.
Si on peut regretter un certain formatage
calibré pour le grand public, la puissance de frappe que
Cissoko et ses quatre fantastiques est en mesure de déployer sur
scène vaut le déplacement et compense largement ce petit handicap.
La preuve avec les vidéos suivantes.
Nimissa
Kora rocks
La suite très prochainement.
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