jeudi 29 septembre 2011

L'Instant metal du 20 septembre 2011

Et voilà, ça devait arriver : c'est la rentrée ! Pour cet Instant metal, pour diverses raisons, j'ai décidé de mettre un terme aux présentations de genres pour vous parler d'autres découvertes, notamment celle d'un podcast.


UVTV (pour Underground Video Television) est un podcast qui consiste à télécharger un épisode d'une heure de sélection de clips vidéos en rapport avec le metal. Il possède aussi un site internet qui vous permet de regarder des clips à votre guise (site qui m'a permis d'avoir un point d'appui pour les écoutes). C'est sur ce podcast que j'ai pu découvrir des groupes comme Hatebreed, Suicide Silence et Norma Jean. C'est sur ces deux derniers que nous nous sommes donc focalisés.

Le premier groupe, Suicide Silence, est un groupe de deathcore bien brutal avec un son massif et agressif. Il se démarque pas mal des critiques propres au genre (surproduction des albums, musiciens ne sachant pas forcément rejouer leurs morceaux en live) sauf sur un point : on ne peut pas leur enlever le côté commercial ! Malgré ça, on peut les considérer comme des monstres après avoir vu leur clip Wake Up extrait de leur album No Time To Bleed, voguant bien dans le trip malsain LSD. Voyez plutôt :



Si vous avez aimé, je vous conseille vivement Disengage du même album, avec une production encore une fois massive.

Le deuxième groupe est Norma Jean, un groupe de metalcore/post-hardcore (hardcore à tendance plus expérimentale, finalement pas très éloigné du metal). D'ailleurs, (histoire de faire un petit clin d’œil à Morgan, fan de hip-hop) le premier nom du groupe fut Luti-Kriss et fut changé en Norma Jean pour ne pas être confondu avec le rappeur Ludacris, aussi originaire d'Atlanta en Géorgie. Le titre présenté est Robots 3 Humans 0 tiré de l'album The Anti-Mother. Un morceau puissant et mélodique, composé en partie par le talentueux Chino Moreno du groupe de neo metal (ou nu metal, metal avec des influences grunge et hip-hop) Deftones. Ce n'est pas le plus représentatif du groupe, mais il est très accrocheur et vous prend à la gorge sans vouloir vous lâcher.



Je vous conseille également le morceau Blueprints For Future Home de l'album Redeemer. A noter que les deux albums en question ont été produits par le génialissime Ross Robinson. Surnommé "le parrain du nu metal", il est connu pour avoir produit des groupes de neo metal (Korn, Slipknot), de post-hardcore (At The Drive-In, Glassjaw, Norma Jean) et d'autres bien connus (Sepultura, Fear Factory, Amen et même The Cure !).

lundi 26 septembre 2011

La classe en short

On vous a déjà parlé ici-même d'un "petit" label de Minneapolis spécialisé dans le hip-hop indépendant et de qualité supérieure, la mythique écurie Rhymesayers. Pour la sortie du petit dernier Cats & dogs d'Evidence prévue le 27 septembre 2011, les garçons inondent leur chaîne YouTube de trailers et de clips bien montés sur un son toujours en avance sur les concurrents. On n'hésite pas pour confirmer notre propos à partager cette vidéo réalisée par Todd Angkasuwan qui accompagne le sémillant Evidence sur une production de l'incontournable DJ Premier :



Morceau après morceau, Evidence fait passer l'égotrip dans une autre dimension. Classe, arrogance mais dévotion absolue au hip-hop, le prochain album est fiévreusement attendu par les fans. SWAG!
Profitez de la visite sur la chaîne Rhymesayers pour découvrir les autres artistes du label : Grieves, BK-One, Brother Ali... et surtout les pères fondateurs : Atmosphere.

vendredi 23 septembre 2011

Bande Annonce du mardi 27 septembre 2011

La Bande Annonce est de retour ! Nous vous donnons rendez-vous ce mardi 27 septembre à 20h à la médiathèque pour un moment d'échange autour du cinéma.

Au programme, des films que l'on peut voir sur les écrans depuis cette rentrée et qui ont marqué de leur empreinte le dernier Festival de Cannes :

  • Melancholia, Lars von Trier


  • Habemus Papam, Nanni Moretti


  • Restless, Gus Van Sant


Bonne toile et à mardi.

lundi 19 septembre 2011

L'âge de l'enfer

Ah, je l'attendais avec impatience, ce dernier album de Chimaira. On se demande bien ce que pourra livrer le groupe après le gros changement de line-up qu'il a vécu (je vous le rappelle, Chimaira a perdu son bassiste, son batteur et son claviériste) et un The Infection plutôt moyen (dû aux morceaux plus lourds et plus lents).

Jaquette de The Age Of Hell

Eh bien je n'ai pas attendu pour rien ce nouvel effort encore une fois produit par Ben Schigel et mixé par Chris "Zeuss" Harris (Hatebreed, Shadows Fall). Chimaira donne un nouveau souffle à sa musique, forcément plus rapide et plus brutal que sur son album précédent. Entre retours aux sources et expérimentations, le groupe prouve qu'il en a dans le ventre, avec un Mark Hunter plus monstrueux que jamais et une production des plus lourdes. The Age Of Hell est finalement un bon pot pourri de ce qu'on peut trouver chez Chimaira : la mélodie et les samples des deux premiers albums, la vitesse de The Impossibility Of Reason, les morceaux épiques de Resurrection, parfois le mid-tempo de The Infection et le côté très thrash de Chimaira et le hardcore de... quasiment tous les albums, en fait !

Notons également l'excellente performance de Ben Schigel aux fûts pour palier l'absence d'Andols Herrick et l'excellente apparition de Phil Bozeman, le chanteur du groupe de deathcore Whitechapel sur Born In Blood, qui a une voix très bien partagée entre le hardcore et le death. Sur certaines éditions se trouvent également en bonus track la reprise Wild Thing du groupe The Troggs qui montre qu'on peut très bien faire du metal extrême en gardant un côté très rock'n'roll ! En bref, un bon album qui réconcilie Chimaira et les fans déçus de la lourdeur et de la lenteur de l'effort précédent.

mardi 13 septembre 2011

The Weeknd, plaisir coupable

Pendant que Kanye West et Jay-Z s'usent les yeux à admirer leur trône en plastique, ils y en a qui bossent !
Et le buzz monte, monte autour de l'énigmatique The Weeknd (The Weak.en. d), artiste canadien et phénomène du moment.


Sa musique est la rencontre surprenante et fructueuse entre R'n'B contemporain (oui oui, ce genre sirupeux, habituellement servi par Rihanna, Beyoncé et consorts) et sonorités sombres et envoutantes. On pense à Portishead, Tricky mais aussi à Justin Timberlake un dimanche soir, après un week-end de débauche, sévèrement déprimé.

D'ordinaire avec le R'n'B, on avait tendance à se dire : jolie voix, dommage qu'elle chante n'importe quoi sur n'importe quoi. The Weeknd réalise ce petit miracle d'accorder sa voix d'une grande qualité, travaillée mais un peu chichiteuse à un univers et une production musicale complexe et néanmoins cohérente. Ses textes, classes et débauchés, sont loin des standards hystériques et béats du genre. Le résultat est bluffant, sexy en diable et terriblement hypnotique. A écouter de nuit, en voiture, seul sur le périph avec les lumières dégoulinantes de la ville qui défilent dans le rétro. Illustration avec le vénéneux What you need, extrait du premier ep HouseOfBalloons sorti en mars dernier.



Le garçon est discret, c'est un euphémisme, et entretient le mystère autour de sa personne en évitant soigneusement interviews et apparitions publiques. On a pu l'apercevoir cet été lors d'un festival de premier ordre à Toronto. Les concerts de The Weeknd ont été l'occasion de vérifier sa côte de popularité qui grimpe. Car pour ajouter à la gloire de The Weeknd ses deux albums sont téléchargeables gratuitement sur son site. Évidemment, ça excite les convoitises des majors qui se verraient bien récupérer le bébé. Jusqu'à présent pas de mauvaises nouvelles, mieux, on attend la livraison d'un troisième ep pour compléter cette réjouissante trilogie.

Troisième morceau du deuxième album du même nom Thursday :



Allez-y, téléchargez sans culpabilité et sans risque, c'est tout bénéf pour l'artiste et la preuve qu'il n'existe pas qu'une seule façon de partager la musique : http://the-weeknd.com/

P.S. J'ai hésité à appeler ce billet Usher's nightmares mais ça aurait fait fuir tout le monde.